Le meeting de Chemini (Béjaïa) a été l'occasion pour les principaux animateurs de la fronde d'annoncer la création d'un mouvement politique dénommé "Forum socialiste pour la liberté et la démocratie". La première sortie sur le terrain des militants qui mènent la fronde au sein du Front des forces socialistes a été couronnée de succès. Leur meeting, tenu samedi dernier dans la commune de Chemini (Béjaïa), a réuni des dizaines, voire des centaines de personnes. Une occasion pour les principaux animateurs d'annoncer la création d'un mouvement politique dénommé Forum socialiste pour la liberté et la démocratie. Il faut dire que la crise, qui secoue depuis quelques semaines le FFS, s'est accentuée et a gagné d'autres territoires, à l'instar de la wilaya de Bouira. Khaled Tazaghart, la tête de pont du nouveau mouvement politique, n'a pas exclu qu'ils soient rejoints par des militants et sympathisants des wilayas de Tizi Ouzou, Sétif et Bordj Bou-Arréridj. En effet, aux démissions survenues dans la région de Béjaïa, réputée être l'un de ses principaux bastions, l'on assiste à de nouvelles sessions, qui finiront, si elles devaient se poursuivre, par vider le FFS de sa base militante. Et selon toute vraisemblance, celle-ci ne compte pas seulement aller grossir les rangs des déçus et des exclus du parti, mais au contraire peser, selon la stratégie arrêtée, sur la suite des événements. Ils se considèrent d'ailleurs aussi légitimes que les détenteurs actuels du pouvoir au sein du FFS, à savoir les membres du présidium. Aussi, on se revendique des idéaux du parti fondé par Hocine Aït Ahmed en 1963, leader auquel on voue toujours un grand respect. Il faut dire que depuis la démission des membres du secrétariat fédéral de Béjaïa, d'autres militants leurs ont emboîté le pas. C'est le cas de ceux, structurés au sein de la section communale de Chemini, de quelques anciens militants de 1963 et ceux des sections d'Akfadou et de Tibane. Depuis, quelque 190 militants et élus des communes de Tazmalt, Tamokra, Amalou et Timezrit ont rejoint les rangs des frondeurs en démissionnant du FFS, jeudi dernier. On estime même le nombre à plus de 700 militants — chiffres que contestent des cadres et élus restés loyalistes avec la direction du FFS — qui s'opposent au présidium. On apprend de sources proches des démissionnaires que d'autres militants de sections ne tarderont pas à annoncer, à leur tour, leur démission du parti, quoique ce qui a motivé le départ des sept cadres de Bouira est tout autre. Ces cadres n'avaient pas l'intention de claquer la porte du FFS mardi dernier. Ils avaient tenté une médiation entre les démissionnaires de Béjaïa et la direction nationale avant de se faire éconduire par les membres du présidium. Devant ce qu'ils ont considéré comme un manque de considération, voire du mépris, ces militants dévoués ont déclaré qu'ils n'avaient d'autre choix que de démissionner, sinon, c'était cautionner des agissements en vigueur dans des partis staliniens. M. O Nom Adresse email