Après avoir relevé les défis techniques liés au fonctionnement du réseau 3G, l'heure est pour Mobilis d'augmenter le nombre de ses abonnés. Pour attirer les usagers, il faut d'abord les doter en terminaux mobiles. Généraliser l'usage des smartphones s'oppose à la problématique du prix de ces appareils. Mobilis travaille sur des formules pour réduire le prix d'acquisition des terminaux et une solution se profile. En effet, son P-DG, Saâd Damma, a d'ores et déjà annoncé qu'un accord a été conclu avec l'équipementier Samsung. Il s'agira de proposer aux clients des packs comprenant un smartphone et un abonnement Mobilis. La formule retenue par l'opérateur prévoit également que ces téléphones soient d'emblée dotés d'applications spécifiques à Mobilis, autrement dit "des applications embarquées". Avec cette formule, plus besoin de retenir les codes pour, par exemple, consulter son solde ou transférer du crédit. Il suffira, désormais, d'utiliser l'application prévue pour, et qui sera déjà installée sur le terminal. Samsung n'est pas le seul équipementier avec qui Mobilis a engagé des discussions dans ce sens. Le géant américain Apple est également en négociation avec l'opérateur national. Pour M. Damma, qui a fait cette annonce en marge du plus grand salon des télécommunications, a estimé que ce type d'accords permet d'abord de réduire le prix de l'appareil, mais aussi "de s'assurer de la qualité du produit, de sa provenance et d'offrir ensuite un service après-vente à travers la garantie". À la pêche aux idées au Mobile World Congress Pas encore assez important pour figurer parmi les exposants, l'opérateur historique de téléphonie mobile Mobilis est, néanmoins, présent au Mobile World Congress. Une délégation composées de 43 personnes, dont deux étudiants de l'Ecole nationale supérieure d'informatique, a fait le déplacement à Barcelone, pour assister à cet important rendez-vous qui réunit les géants mondiaux des TIC. Algérie Télécom et sa filiale Mobilis sont les invités des équipementiers avec qui ils collaborent. Saâd Damma, P-DG de Mobilis, voit en cet évènement une occasion de maintenir une veille technologique. C'est au contacte des leaders mondiaux des télécommunications que la direction de l'opérateur national puise les futures idées à mettre en place. C'est également l'occasion pour Mobilis de nouer des contacts avec les meilleurs pour offrir des solutions adaptées aux usagers algériens. "Le salon nous permet de voir les dernières tendances mondiales en matière de télécommunication, afin d'affiner la stratégie de l'entreprise", a affirmé M. Damma. Le P-DG de Mobilis se dit conscient de la nécessité de s'adapter très régulièrement car, estime-t-il, "ce qui était tendance, il y a encore un an, est complètement obsolète aujourd'hui". De même, M. Damma a indiqué que le modèle économique de la 2G ne convient pas à la 3G. "Aujourd'hui, on privilégie l'élaboration d'offres à la carte, ce qui permet de répondre au mieux aux besoins du client", explique-t-il. Mais ces aspirations se heurtent, néanmoins, à un problème majeur, qui est l'absence de contenu algérien. Il relève le retard qu'accuse, par exemple, les administrations publiques dans l'élaboration de portails qui permettent d'offrir leurs services en ligne. Aussi, les milliers de petites entreprises algériennes qui pourraient se donner une visibilité sur Internet. L'autre grand frein concerne le retard dans la publication des décrets relatifs au paiement en ligne. "Il s'agit d'une chaîne ; mais lorsqu'un maillon fait défaut, c'est l'ensemble qui ne fonctionne pas", résume M. Damma. Or, s'agissant du secteur des TIC en Algérie, il manque encore de nombreux maillons. Ce constat apparaît encore plus clairement lorsqu'on est confronté à des degrés de progrès, tels que ceux exposés à ce salon. A. H. Nom Adresse email