Des jeunes citoyens employés dans le cadre du pré-emploi et du filet social ont observé, hier matin, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou, et ce, à l'appel du comité national des pré-emplois qui prévoit également une autre manifestation d'envergure nationale ce lundi 23 mars devant la Grande-Poste d'Alger-centre. Parmi les revendications de ces employés, les protestataires citent, entre autres, "l'intégration dans des postes permanents de tous les travailleurs recrutés dans le cadre du pré-emploi et du filet social et le lancement de l'opération de régularisation de la situation de ces travailleurs en associant leurs représentants". "Cela fait 13 ans que je travaille du matin au soir, de 8h à 16h, pour un salaire insignifiant de 5 000 DA par mois", nous dira une employée de cantine scolaire rencontrée sur place, et d'ajouter : "Vous voyez cet homme, un père de famille, il boucle sa 15e année dans le cadre du pré-emploi comme gardien d'un cimetière, n'est-ce pas affligeant ?" Devant le siège de la wilaya, les manifestants ont déployé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire notamment "Non à l'exploitation, oui à la titularisation", ou encore "Barakat les contrats". "Le pétrole nous appartient. L'Etat doit en finir avec ces contrats de la honte. C'est de l'exploitation et non du travail. Les 140 000 postes annoncés par le gouvernement et qui sont restés vacants depuis des années au niveau de la Fonction publique constituent un taux insignifiant par rapport à la demande. Au lieu d'investir dans la création de postes de travail, des milliards sont injectés à droite et à gauche par le pouvoir pour acheter la paix sociale", s'insurge une employée recrutée dans le cadre du PID. Cette dernière, après des études universitaires, s'est retrouvée au chômage, avant de décrocher un contrat d'insertion de deux ans dans une polyclinique pour un salaire de 9 000 DA par mois. "Mon contrat est arrivé à terme en décembre dernier, et depuis, c'est un autre calvaire qui commence pour moi. Ma demande de renouvellement de contrat est restée lettre morte, et ce, malgré mes deux années d'expérience dans un laboratoire de biochimie", déplore-t-elle. Comme cette jeune fille, ce sont des milliers de jeunes employés qui vivent le même drame social et qui demandent une solution fiable et durable quant à leur avenir professionnel et leur situation précaire. K. T Nom Adresse email