Résumé : Camélia est dans tous ses états. Omar lui suggère de raconter toute la vérité et à leur fille, et aux autres... L'heure de vérité a sonné. Aimed doit savoir qu'il est amoureux de sa propre sœur. Camélia tente tout de même de mettre sa fille à l'abri d'un choc. Mais Omar lui demande de voir les choses en face. Il l'embrasse sur le front et prend son cartable : -Ne t'inquiète pas, tout rentrera dans l'ordre bientôt, et nous pourrons nous payer ce petit voyage que je t'ai promis. Elle soupire : -Je l'espère Omar. Cette situation n'augure rien de bon. Il lui serre le bras et prend congé d'elle. Aimed faisait de grands pas dans le bureau de son père. Ce dernier venait de recevoir des patients et était encore en salle de consultation. La veille au soir, ils n'avaient pas échangé un seul mot. Après avoir raccompagné Doria et son père, et s'être rassurés sur la santé de Camélia, ils avaient pris congé, et étaient rentrés à la maison pour se retirer chacun dans sa chambre. Aimed avait entendu son père faire de grands pas plus tard dans le couloir. Il avait aussi fumé toute la nuit. L'odeur du tabac avait imprégné tout l'appartement et la fumée avait envahi les lieux. Aimed se demandait quel est ce hasard qui a fait que sa petite fiancée soit justement la fille de la femme que son père avait tant aimée. Si lui avait compris tout de suite cette réalité, Doria n'avait vu que du feu. Elle ne savait pas encore que sa mère avait perdu connaissance parce que le choc avait été trop fort pour elle, car elle venait de revoir un homme qu'elle avait aimé un quart de siècle plus tôt. Enfin, c'est ce qu'il pense... Elle l'avait aimé... Mais s'était éloignée de lui car il était encore marié... Et voici qu'il ressurgit dans sa vie au moment où elle ne l'attendait pas... Pis encore, il pourrait aussi être le beau-père de sa fille. Au petit matin, Aimed avait entendu son père se préparer et quitter hâtivement la maison. Il avait entendu également son véhicule démarrer en trombe. Hassen avait aussi reçu un choc... Revoir la seule femme qu'il a aimée après tant d'années n'était pas chose aisée. Il allait sûrement se jeter comme un fou dans le travail pour surmonter ses émotions. Aimed aurait voulu discuter avec lui, l'aider à tenir le coup et à supporter ce mauvais passage. Mais son père ne lui avait laissé aucune chance... Il s'était contenté de rentrer et de s'enfermer dans sa chambre avant de ressortir dans le couloir pour passer la nuit à faire de grands pas. Enfin, l'infirmière vint le chercher. Hassen avait terminé ses consultations pour la matinée mais s'était installé dans la salle de réunion pour préparer une conférence. Dans son bureau, où il risquait d'être dérangé à tout bout de champ, il ne pouvait pas travailler calmement. Lorsque l'infirmière lui avait annoncé que son fils était là, il avait paru surpris, mais s'était ravisé avant de lui demander d'aller l'informer qu'il l'attendait. Aimed ouvre prudemment la porte puis se hasarde à passer sa tête pour vérifier que son père était bien là. -Entre fiston... Je suis là... Je ne t'attendais pas de sitôt, mais puisque tu es là... Aimed s'approche de son père et tire une chaise pour s'asseoir en face de lui. Hassen était plongé dans la lecture d'un document, et quelques minutes passent avant qu'il ne relève la tête pour regarder son fils en face : -Alors... Tu crains que j'annule tout... -Non papa, je suis plutôt... Hassen l'interrompt d'un geste de la main -Ne crains rien fiston, je n'ai pas l'intention de me mettre au travers de ton bonheur... Tu aimes cette fille, épouse-là et on n'en parle plus... Je... je n'aimerais cependant pas revoir sa mère... Heu... Tu comprends... -Mais ce n'est pas possible... Camélia est ma future belle-mère... Elle sera aussi plus tard la grand-mère de mes enfants... Vous allez forcément vous rencontrer. Hassen lève encore la main : -Je sais ce que tu dois penser de ton père... Hélas ! je ne pourrais pas faire plus pour toi... Je vais faire en sorte de rencontrer Omar pour discuter de toutes les formalités. Il a l'air d'un type très sympa, et comprendra sûrement mes réticences. -Sait-il que tu as connu Camélia ? -Sûrement... Cet homme semblait être au courant de toute notre histoire... Elle a dû lui en parler... Mais... Mais le hic c'est que la petite ne sait encore rien. -Après ce qui s'était passé hier, on a dû lui en toucher un mot. -Pas forcément... L'as-tu contactée ? (À suivre) Y. H. Nom Adresse email