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Le chant des cigognes 11e partie
Publié dans Liberté le 14 - 04 - 2014

Résumé : Djamil était heureux de se retrouver chez nous. Il taquine mon frère qui venait de rentrer d'Italie, et lui envie son boulot qui lui permet de voyager autant à travers le monde. Me faisant un clin d'œil, mon cousin se hasarde à demander à Kamel s'il s'était déjà rendu en Turquie. Ce dernier lui en demandera les raisons.
Il rit :
- Papa dit qu'en Turquie, il sera reçu comme un pacha...
J'ose alors m'immiscer dans la conversation :
- C'était le facteur déclenchant de votre désaccord cet après-midi...
Kamel le secoue :
- Tu t'es disputé avec oncle Wahid ?
Djamil hausse les épaules :
- Comme toujours... Il ne veut pas voir la réalité en face... Pour lui, tous les gens doivent faire des courbettes à notre passage. Il se croit encore au temps des deys...
- C'est un peu difficile à comprendre pour notre génération, mais pour lui, c'est un honneur d'être le descendant d'un ancien Ottoman...
- Ta mère aussi est la descendante de cet homme. Pourquoi n'en fait-elle pas une histoire ?
- Ma mère est bien plus sensée. Elle a compris depuis longtemps que les titres ne servent à rien. D'ailleurs, à l'époque de Mama, elle n'aimait pas trop ces week-ends forcés où la vieille grand-mère menait tout le monde à la baguette...
- Tu vois ? Moi non plus je n'aimais pas ces week-ends, et même aujourd'hui je n'aime pas la vie qu'on mène dans notre maison... Ma parole ! On se croirait encore dans les palais de l'ancien Empire...
- Ton père a pourtant chassé tout le personnel.
- Fort heureusement... Ma mère trouve un grand plaisir à diriger elle-même la maison.
Quelle idée de payer tout un régiment de jardiniers, serveurs, cuisiniers... Et que sais-je encore...
Kamel sourit :
- Allons Djamil, tu devrais comprendre que nos grands-parents ont été élevés dans l'opulence. C'était leur époque qui exigeait tout ça.
- Sûrement... Mais on est loin de cette époque nous autres. Alors qu'on nous laisse en paix.
- Ne t'énerve donc pas. En attendant le dîner, tu vas jeter un coup d'œil sur ces brochures... Peut-être serais-tu intéressé par un voyage.
- J'en rêve... Heu... (Il se retourne vers moi) et Narimène aussi ne semble pas être en reste.
- Tout à fait... Mais cette idée d'un voyage en Turquie n'est pas mal non plus... J'aimerais tant faire plus ample connaissance avec le pays d'origine de nos ancêtres... Peut-être vais-je découvrir ces merveilles dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles ?
Djamil me sourit encore et ses yeux s'illuminèrent :
- Ton idée n'est pas mal... J'aimerais retrouver la trace de ce cousin qui nous lègue tous ses biens...
- C'est qui celui-là encore ? demande Kamel d'un air curieux
- Je suis aussi ignorant que toi dans cette affaire... Quelqu'un a envoyé un télégramme, il y a quelques jours, pour nous annoncer qu'il nous léguait tous ses biens de l'autre côté de la Méditerranée.
- Tiens ! Maman ne m'en a pas parlé.
- Cela ne doit pas l'intéresser... C'est mon père qui s'estime l'héritier légitime... Alors...
Il hausse les épaules et revint vers moi :
- Alors Narimène, si on planifiait ce voyage ?
- Oh ! Je disais ça comme ça... Mais si tu veux partir, je ne vois pas ce qui te retient.
- Nous partirons tous ensemble alors. Moi, toi, Kamel...
Mon frère lève la main :
- Non... Je ne pense pas pouvoir faire partie de ce voyage... Je suis très occupé jusqu'à la fin de l'année.
Djamil fait la moue :
- Tu veux dire que tu ne vas pas cesser de voyager jusqu'à cette période-là, et tu nous balances ainsi tes brochures au visage pour nous narguer... (Il rit et tendit son index vers Kamel) Toi, on peut dire que tu es né sous une bonne étoile...
Kamel hausse les épaules :
- Je n'ai pas eu à choisir.
- Et nous autres non plus. Mais je suis sérieux pour ce voyage, Narimène. Si tu ne vois pas d'inconvénient, préparons-le pour le début de l'automne. Nous pourrions participer à un voyage organisé et joindre l'utile à l'agréable.
- Je ne sais pas encore... Mais je te promets d'y penser.
- Je suis sûr qu'on va bien s'amuser. Et si on nous prend pour des pachas, le jeu en vaudra la chandelle.
Je me mets à rire. La raison que je vais évoquer pour partir en Turquie avec Djamil va sûrement surprendre mon père. Ma mère revint vers nous et j'en profite pour lui demander :
- Dis-moi maman, ce cousin à ton père qui lègue tous ses biens à ta famille, tu le connais ?
Elle secoue la tête :
- Moi, non... Mais j'ai toujours entendu ma mère parler de lui. Papa aussi revenait souvent à son sujet. Si je me rappelle bien, il s'appelait Fathy... Lui et ton grand-père ont fait des études ensemble en Egypte et en France. Tout comme lui, il parlait plusieurs langues, entre le français, l'anglais, l'arabe et bien sûr le turc.
- Il était dans la diplomatie celui-là
aussi ?
- Oui... Quelque temps... Mais il n'a pas fait long feu, comme pour ton grand-père. Ils ont tenté de continuer leur mission à travers le monde... Mais ils ont vite déchanté, car ils ne voulaient pas rentrer en Turquie.
Alors papa est revenu vivre en Algérie, et Fathy est retourné en Egypte, avant de revenir vivre durant quelques années en France. N'ayant pas d'attaches familiales, il a tout de même fini par rentrer à Istanbul où il a repris certaines affaires commerciales léguées par son père.
- Il n'a jamais pensé à se marier ?
- Je ne le crois pas. Il aimait trop sa liberté. Un jour, j'ai surpris une conversation téléphonique entre mon père et lui. Papa voulait qu'il revienne vivre ici en Algérie, où il aurait pu lancer un commerce et vivre à l'aise.
Il a été même jusqu'à lui proposer de prendre femme... Ma mère avait déjà l'œil sur une de ses cousines.
Mais cet homme avait vraisemblablement refusé. On raconte que lorsqu'il se trouvait en Egypte, il était tombé amoureux d'une femme, mais que la famille s'était opposée à son union avec une femme qui n'était pas de son niveau.
(À suivre) Y. H.
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