Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, Smaïl Koubi, c'est l'artiste au remarquable charisme vocal. Smaïl débute son aventure musicale, dès l'adolescence, sans doute inspiré par les ténors de la chanson kabyle, à l'instar de Cherif Kheddam, Taleb Rabah, cheikh El-Hasnaoui, Zerrouki Allaoua, Farid Ali..., mais aussi par celui qu'il considère comme son père spirituel dans le domaine artistique, le regretté artiste Ferhat Arab, auquel il a dédié, d'ailleurs, son dernier album, paru il y a six semaines. L'album baptisé Bezzaf Semmoumith (trop acides) comprend 9 chansons, dont d'anciens tubes repris, car l'artiste aime survoler sa propre discographie. Des titres évocateurs qui traitent des thèmes divers, tels l'amour, la séparation, l'exil, l'amour du pays, etc. Thamourthiw (mon pays), Esvar (le courage), Vaadhagh (je suis loin), Akka Idhezzin (quelle beauté), Yellis n'Tadarthiw (la fille de mon village), Thaqsit El-Hob (histoire d'amour) et surtout Bezzaf Semmoumith (trop acides), un titre qui rappelle l'histoire (fable) du chacal qui tenta vainement d'atteindre les grappes de succulents raisins suspendus, trop hauts au-dessus de sa tête, se résigna, la mort dans l'âme, en disant : "Après tout, ils (les raisins) sont trop acides." Cet album, enregistré avec les meilleurs artistes, bat tous les records de vente. Plus de mille CD ont été écoulés en 3 semaines, selon les décomptes des disquaires de la localité. "Mes chansons entrent dans les cœurs de ceux qui achètent mes albums. Ceux qui connaissent la vraie musique me le font savoir. Ils savent que je ne ménage aucun effort pour produire des textes pudiques, pondérés et apaisants. Je ne veux pas m'en ‘mordre' les doigts en mettant n'importe quoi sur le marché. Je mets un an, voire deux ans pour confectionner un produit qui va plaire. La chanson est un métier qui ne pardonne pas", nous a expliqué l'artiste. En effet, derrière le visage de Smaïl se cache un artiste exigeant et même directif. Pendant l'enregistrement de son album, il reconnaît qu'il s'est souvent montré têtu et qu'il a su imposer ses conditions. Il aura mis à la fois le temps et les moyens qu'il faut pour réaliser le meilleur produit possible. Smaïl Koubi, qui est membre, depuis 1981, de la société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) de Neuilly-sur-Seine (France), possède un riche répertoire. Entre 1987 et 2001, il a produit 5 cassettes dont la première a été enregistrée en France. En 2005, il a produit son cinquième album en CD. Après une éclipse qui aura duré 9 ans, Smaïl nous revient en fanfare avec son dernier album mis récemment sur le marché. Considéré comme un prince du music-hall, Smaïl Koubi, de son vrai nom Smaïl Hamaï, est connu du grand public, jeune et moins jeune, pour sa voix puissante, son naturel, sa simplicité et son tempérament affable. Il a marqué toute une jeunesse durant les années 1970 tant au collège qu'au lycée de Azazga. Dans le clip Fkiyid Teswiram (donne-moi ta photo), une de ses plus célèbres chansons, écrite il y a une trentaine d'années, Smaïl nous entraîne dans un univers empreint à la fois d'amour, de raison et de résignation. Cette chanson a résisté aux époques et à la puérilité des modes. Produit aux éditions Tikinas à Ifigha (Azazga), l'album est en vente chez tous les disquaires et bientôt à l'aéroport international d'Alger. C N O Nom Adresse email