Il devra lancer un nouveau produit sur le marché national en 2012. En exil volontaire depuis plusieurs années en France, l'auteur de la fameuse chanson kabyle des années 1980, chantait «Devant ce sont les balles assassines qui les accueillent. Derrière ce sont les youyous des femmes qui clament vérité. Ces jeunes vont certainement gagner la cause», et ce, à propos de la revendication identitaire et de la langue amazighe à l'époque. Profitant de son absence d'Algérie, des voisins malintentionnés, ont failli détourner son domicile familial. L'artiste Amar Koubi devra revenir avec une nouvelle production sur le comportement des voisins indécents. «Je suis rentré de France pour me reposer dans mon petit chez-moi. Des voisins se sont permis l'impensable voulant accaparer mes biens», regrette-t-il. Des voisins sans coeur, sans scrupules, voire sans morale, ont même creusé des fondations pour couler des piliers en béton armé, afin d'arriver à leurs fins. «Mes voisins ont voulu réduire la surface de la cour mitoyenne, afin de construire des magasins», trois ans après son dernier départ à Paris, déplore-t-il. Pour rappel, les tubes en langue kabyle de Amar Koubi ont eu, par le passé, un succès inoubliable. Au lieu que les voisins prennent soin des meubles des absents, au contraire, ils violent les règles de bon voisinage. Figure de proue de la chanson kabyle depuis les années 1970, Amar Koubi a enregistré plus de 30 productions entre CD et cassettes. Riche de son répertoire qui contient une moyenne de 130 chansons, ce genre d'artiste en voie de disparition affirmera: «Je travaille beaucoup plus pour la qualité du produit que pour la quantité», selon lui. La patrie, l'identité, la politique, le social, l'amour au sens noble du terme, les hommages à l'équipe de la JSK sont quelques-uns des thèmes qui ont été abordés par cet artiste au talent humoristique indéniable Très proche des anciens chanteurs de l'immigration, à l'image du défunt Slimane Azem, décédé dans les années 1980, Farid Ali, Athmani, les Abranis et autres, notre artiste vient d'enregistrer une chanson à texte en hommage au maître du chaâbi, El Hadj M'hamed El Anka, qui sera diffusée éventuellement par la Chaîne 4 en tamazight et dans d'autres chaînes de la Télévision nationale durant le prochain Ramadhan. Son dernier enregistrement remonte à 1998. Très inspiré par l'évolution de la situation politique et sociale algérienne, ces dernières années, Amar Koubi prépare un album qui devra être mis sur le marché durant l'année en cours. «Je reviens pour enregistrer dans mon pays, parce qu'il y a de très bons musiciens et un excellent matériel. Dans l'état actuel des choses, il n'y a pas de différence entre les enregistrements effectués en France et ceux qui sont faits en Algérie», selon Amar Koubi. Répondant au sujet de sa profession, l'artiste précisera qu'il vit de sa production musicale, mais «qu'il y a une grande différence entre la couverture des droits d'auteur en France par rapport au pays natal l'Algérie», dit-il. Un message clair et net a transmettre à qui de droit à l'Onda (Office national des droits d'auteur).