Résumé : Zéliha poursuit son train-train de vie. Les affaires marchaient bien et l'argent affluait. Mais elle se sentait malheureuse du fait qu'elle était éprise d'un homme marié. Alors qu'elle s'apprêtait à entamer un voyage, Ziya l'appelle et lui demande d'assister Aziza qui venait de faire une fausse couche. Mais Aziza semblait préoccupée par autre chose. Ne m'attendant pas à cette réponse, je demeure muette quelques secondes. Que s'était-il donc passé ? Ziya n'était pas à la maison, et je commençais à sentir de l'électricité dans l'air. Le couple s'était-il disputé ? Si c'était le cas, qu'elle en était la raison ? Aziza lâche d'une voix hachée : - Ziya a une relation... - Une relation ? Elle hoche la tête : - Oui... Une relation extraconjugale... Ziya me trompe, et je n'arrive pas à en comprendre les raisons, ni à savoir de qui s'agit-il... Mon mari se déplace tellement et rencontre un tas de gens... C'est pour cela que je t'ai fait venir Zéliha... Je... J'aimerais que tu m'aides à éclaircir ce mystère... Que tu me dises au moins qui est cette femme qui a su accaparer le cœur et l'esprit de mon mari. C'était à mon tour de trembler et devenir pâle. Mes joues s'empourprèrent. Si Ziya trompait sa femme, il me trompait aussi... Quelle idée ! J'avais envie de me donner une gifle... Comment pouvait-il me tromper, moi ? Je demeure sans voix, et Aziza prend mon silence pour un choc. - Tu vois Zéliha, aucun homme n'est digne de confiance... Ils sont tous pareils... Ils courent tous derrière le premier jupon qui les effleure...Je n'ai jamais soupçonné Ziya... Il m'aimait, ne me refusait rien et faisait tout pour me voir heureuse... Nous sommes mariés maintenant depuis plus de sept ans ! Je déglutis avant de demander d'une petite voix à peine audible : - Qu'est-ce qui te permet de douter de lui Aziza... Ziya est un homme très sérieux et... - Ils le sont tous ma chère... Mais seulement d'apparence... Je sais que mon mari a résisté à des provocations de quelques femmes sans scrupule, mais cette fois-ci ce n'est pas le cas... Il a dû rencontrer une femme un peu plus spécialisée dans le domaine de la séduction. - Qui est-elle ? - Mais je n'en sais rien Zéliha... C'est à toi de démêler les ficèles. - Depuis quand soupçonnes-tu cette relation Aziza ? - Depuis la naissance de Nafissa. - Cela remonte à plus d'une année... - Oui... C'est depuis cette période que je le sentais moins intéressé par les enfants et par sa maison. Moins attiré par moi. Des fois, il s'absente des jours durant sans donner de nouvelles. Et même lorsqu'il est ici à Alger, il ne rentre qu'à des heures impossibles, et parfois pas du tout de la nuit... Je l'ai surpris plusieurs fois en train de discuter à voix basse au téléphone... Mon cœur battait la chamade. Bien sûr que je vais chercher après cette femme... Je lui crêperai le chignon, et lui couperai à jamais l'envie de s'approcher de lui. - D'accord, je vais chercher après cette intruse... Mais par où dois-je commencer ? Je ne connais pas les fréquentations de Ziya ni ses lieux de prédilection. - Moi non plus Zéliha... Mon mari fréquente la haute société... Il a des relations stables dans la diplomatie et le commerce, et rencontre tous les jours des gens nouveaux... Je crois qu'il est invité à une soirée dans deux jours, tâche de l'accompagner... Tu en sauras plus sur ses nouvelles relations. - Acceptera-t-il de m'emmener à cette soirée ? - Je vais lui en toucher un mot. Après tout, tu es son cadre commercial, et il devrait te présenter à ses nouvelles relations afin que tu puisses attirer des clients potentiels. Je pousse un soupir. Le jeu ne paraissait pas aussi simple... Je connaissais trop Ziya. Même s'il acceptait que je l'accompagne à cette soirée, il ne va pas s'amuser à s'exhiber avec sa maîtresse... Il était trop raffiné dans ses manières pour attirer la foudre sur lui. Je hoche la tête : - Essaye toujours Aziza... Mais... Mais sache que Ziya t'adore. Ne te fais pas de bile, il finira bien par se rendre compte de ses erreurs. - Je l'espère bien. La nuit était tombée depuis un moment déjà. Djamil jette un coup d'œil à sa montre et sursaute : - Il se fait tard... Tante Zéliha... Ton récit nous a tenus en haleine, mais nous devons rentrer à notre hôtel... Nos amis doivent s'inquiéter pour nous. Zéliha nous contemple un moment puis sourit : - Je n'arrive pas encore à croire que vous êtes les petits-enfants de Ziya. Elle soupire et poursuit : - J'aimerais vous relater tout le récit... J'ai encore plein de choses à vous dévoiler... Des secrets que je n'ai encore confiés à personne, ou presque. Djamil me regarde avant de lancer : - Ce récit nous a captivés. N'est-ce pas Narimène ? (À suivre) Y. H. Nom Adresse email