Résumé : L'une de ces nièces lui apprend qu'elle fréquentait quelqu'un sur internet. Djaâfar a tant de questions sans réponse, qu'il décide d'aller voir Ferewsan. Fateha décide de l'accompagner... En route pour Souk Ahras, ils prennent le temps de discuter de leur fille et de ce qu'il leur est arrivé. - Elle avait changé... On avait vu les signes mais rien de concret, remarque Fateha. On était si occupés avec notre travail qu'on ne la voyait réellement qu'au dîner... Le matin, ça allait vite ! On sortait l'un après l'autre, à un quart d'heure d'intervalle... Sans réellement se voir ! - Tu sais, on n'a pas été de mauvais parents, dit Djaâfar. J'étais un bon père, et toi aussi, tu n'as pas manqué à tes devoirs ! - C'est rassurant... Dans le fond, je m'en veux, et je ne crois pas que cela puisse changer grand-chose, car je vivrai avec ! - Moi, je ne serais apaisé qu'une fois que j'aurais découvert la vérité, murmure le père. Et une fois que j'aurais la peau de celui ou celle qui est à l'origine de notre malheur... - Cela ne la ramènera pas... - Mais j'y tiens, tu comprends ! Je crois que je serais capable du pire ! Quelques heures plus tard, ils s'arrêtent à Souk Ahras où ils avaient vécu pendant une année et où Inès avait été heureuse. Ils se rendent directement chez Ferewsan. Ils vont frapper à la porte. - J'espère qu'elle nous dira tout, murmure Fateha. - Je pense qu'on ne doit pas la perturber avec la mort d'Inès... On est à quelques jours des examens du bac, et la nouvelle risque de la perturber... On lui apprendra la nouvelle une autre fois ! La porte s'ouvre d'un coup. C'est Ferewsan. Elle a un cri de surprise en les reconnaissant. Elle les embrasse chaleureusement. - Vous ici ! Quelle surprise ! Aâslama ! - Isselmek, répond Fateha. Est-ce que tes parents sont là ? - Non, dit-elle. Mais entrez... Elle s'efface et les laisse entrer. Elle les conduit au salon tout en prenant de leurs nouvelles. -Je vous apporte des rafraîchissements... Vous voulez du jus ? De l'eau gazeuse ? - De l'eau fraîche fera l'affaire, répond Djaâfar. Où sont tes parents ? - Ma grand-mère est souffrante, ils sont allés la voir, répond-elle avant de disparaître à la cuisine pour leur apporter de l'eau fraîche et des jus d'orange. Elle les sert, et quand elle croise le regard de Fateha, elle est frappée par ces yeux larmoyants. - Khalti, ça va ? - Oui, oui... - Pourquoi Inès n'est pas avec vous ? - Elle... Elle est en pleine révision, répond Djaâfar. Elle te passe le bonjour... Tu n'as pas eu de ses nouvelles ? -Non, dit-elle. Je lui ai laissé des messages, et depuis rien... Elle n'a plus de connexion ? - Oui, on a un problème sur la ligne... - J'aurais aimé la revoir, regrette la jeune fille. Elle me manque beaucoup... Elle doit être stressée avec les examens du bac... Fateha échange un regard avec son mari. - Oui, elle est stressée, dit-elle. En fait, depuis quelques jours, nous savons qu'elle a un ami sur internet... Notre fille n'est plus la même, et si nous sommes venus jusqu'à toi, c'est pour que tu nous aides ! Je t'en prie, on la voit malheureuse, à bout de nerfs, et nous ignorons que faire pour elle ! Ferewsan est surprise, elle a aussi pâli. Elle semble hésiter. - Elle ne m'a rien dit, ment-elle. - Ecoute, elle m'a dit que tu étais au courant de tout... On ne peut pas repartir sans réponse, sans comprendre, insiste Djaâfar, l'apeurant sans le vouloir. La providence fait bien les choses. Tes parents ne sont pas là. Tu peux parler librement, sans craindre la colère de qui que ce soit... Connais-tu son ami ? - Oui. - Que s'est-il passé ? Ferewsan respire un bon coup avant de répondre, consciente de n'avoir pas le choix. Car il lui parle des bijoux qu'elle avait vendus. - L'argent était pour Tahar, répond-elle. - Pourquoi ? Il avait besoin d'argent ? - Non. - Je croyais que ça allait entre eux, dit Fateha. Que s'est-il passé ? (À suivre) A. K. Nom Adresse email