C'est officiel : le Pôle des forces pour le changement n'ira pas aux consultations autour de la révision constitutionnelle. C'est à l'issue de quatre heures de débats, hier, que cette structure créée par les formations politiques de soutien à Ali Benflis au lendemain de la présidentielle du 17 avril dernier que la question a été tranchée. "La décision de ne pas y aller a été décidée par les partis du Pôle parce qu'en Algérie, le problème qui se pose n'est pas celui de la Constitution, ni celui de sa révision", nous explique un chef de parti membre de ce Pôle à l'issue de la rencontre qui s'est tenue à Hydra et qui n'a pris fin qu'à 19h. Les participants ont estimé, selon notre source, que "la Constitution n'est qu'un élément parmi tant de problèmes qui se posent au pays", précisant que "le problème majeur à résoudre en urgence est bien celui de la légitimité du pouvoir en place". "Nous sommes dans une véritable impasse politique et il serait ridicule de la prendre en charge via une révision de la Constitution uniquement", relève-t-il. Un autre chef de parti, membre de ce bloc politique, fait remarquer que sur la question de la révision de la Constitution, il y avait consensus autour du refus de cautionner la démarche du pouvoir avant même l'entame de la rencontre. "C'est un non-sens politique absolu que représente ce projet de révision constitutionnelle qui n'est nullement une réponse à la crise politique et à l'impasse institutionnelle, critiques auxquelles le pays est confronté. Il s'agit d'une véritable diversion politique pour faire oublier la crise de légitimité du pouvoir." Relevant "la panique" du pouvoir de devoir se suffire du TAJ, du RND, du FLN et du MPA pour la révision de la Constitution, les animateurs du Pôle se sont interdit, nous dit-on, "de servir d'alibi et de caution à un pouvoir décadent qui, pour réviser la Constitution, se met à supplier l'opposition". Un autre leader de parti estimera, quant aux grandes lignes de la révision de la première loi du pays, que celles-ci illustrent "des préoccupations étroites du régime en place et certainement pas celui d'un peuple en attente du changement. Qu'il s'agisse de l'approche adoptée, de la méthode utilisée ou de leur contenu même, ces propositions constitutionnelles révèlent un haut degré d'indécision, d'approximation et d'improvisation". D'autres questions ont été, par ailleurs, abordées, hier, par les partis membres du Pôle. Il s'agit, notamment, de la plateforme du Pôle ainsi que de ses prochaines activités. À noter que les membres de ce groupe politique prévoient de tenir prochainement une conférence de presse pour expliquer dans le détail les fondements de leur position sur les consultations ainsi que sur leurs perspectives. N M Nom Adresse email