Il a expliqué que son Pôle a "des contacts réguliers avec la coordination" et a précisé que la convergence avec cette entité réside dans le "diagnostic" de la situation politique et la nature de la crise. Le "Pôle des forces du changement" tient en haleine l'opinion sur sa participation ou non à la conférence du 10 juin prochain de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique. "Au niveau du Pôle, la question n'est pas encore tranchée, nous sommes encore en train de nous concerter", a indiqué, hier, Ali Benflis, le coordinateur du Pôle des forces du changement à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Ben Aknoun. En compagnie des partis qui composent le Pôle et devant une importante présence médiatique, Benflis qui a expliqué que son Pôle a "des contacts réguliers avec la Coordination", a précisé que le point de convergence avec cette entité réside dans le "diagnostic" de la situation politique et de la nature de la crise. "Mais sur les remèdes et les solutions à apporter, nous avons des points de vue différents", a souligné le coordinateur du Pôle dont la position par rapport au rendez-vous du 10 juin sera déterminée dans les prochains jours. Par ailleurs, l'essentiel de la conférence de presse du Pôle a été consacré à la problématique de la révision constitutionnelle. "La crise que nous vivons n'est pas une crise constitutionnelle, mais une crise du régime et une crise dans le régime. Une crise du régime dans la mesure où c'est une crise du pouvoir personnel et autoritaire qui gouverne le pays. Une crise dans le régime dans la mesure où ce régime n'est même plus capable de fonctionner selon ses propres normes et sa propre logique", a asséné le coordinateur dans sa déclaration liminaire. Quelle solution à la crise du point de vue du Pôle ? "L'Algérie ne pourra pas reporter indéfiniment l'ouverture du débat politique sur la nature du pouvoir, de la légitimité des gouvernants et du fonctionnement des institutions. L'ouverture d'un tel débat presse car chaque jour qui passe exacerbe la crise de régime que nous vivons, en approfondit les contradictions et la rend plus difficile à résoudre", préconise le Pôle. Aussi et tout en estimant que "la proposition de révision constitutionnelle se trompe sur la nature de la crise car elle la réduit à des imperfections de la Constitution", le coordinateur du Pôle pense qu'il ne suffit pas qu'une Constitution consacre une option donnée pour que celle-ci se matérialise dans la réalité des faits. "Un grand fossé peut séparer le texte de la réalité", martèle-t-il. Relevant que "les auteurs de cette initiative ont leurs arrière-pensées, leurs intentions inavouées et leurs calculs particuliers qu'ils cachent soigneusement au peuple algérien", Benflis se dit convaincu du fait que "le régime en place a acquis une solide expertise dans le passage en force. En conséquence, il s'emploiera à faire passer en force son initiative avec l'appui des forces politiques et sociales qui gravitent dans son orbite". À ses yeux, "cette initiative constitutionnelle et la manière avec laquelle elle finira par être imposée, agiront comme un facteur d'exacerbation et non d'apaisement de la crise actuelle". D'où sa conviction que "le régime aura sa Constitution, mais elle ne sera pas celle de la République", dira Benflis sur un ton sentencieux. Par ailleurs, Benflis annonce le projet d'une plateforme pour une sortie de crise qui est en cours d'élaboration par le Pôle. "Nous allons d'abord la soumettre au peuple", dit-il. Et de lancer : "Oui, nous sommes prêts à dialoguer avec le pouvoir, mais nous contestons sa démarche." Sollicité à propos de la création de son parti, Ali Benflis a indiqué que le processus est bien entamé et qu'il déposera le dossier de constitution au ministère de l'Intérieur au plus tard à la fin du mois prochain. N. M Nom Adresse email