Le ministre a arrêté un certain nombre d'actions qu'il envisage de réaliser avec le soutien de l'Etat. Le gouvernement compte mettre en œuvre une politique d'économie et d'efficacité énergétiques. L'Exécutif a confié la concrétisation de cet objectif au ministre de l'énergie qui, semble-t-il, a, d'ores et déjà, conçu une stratégie. M. Youcef Yousfi a, pour cela, arrêté un certain nombre d'actions qu'il envisage de réaliser avec le soutien de l'état. Il n'écarte aucune solution pour lutter contre le gaspillage de plus en plus abusif de l'énergie. À commencer par la création d'une sorte de police qui veillera à une gestion et une consommation énergétiques rationnelles. Une chose est certaine, Yousfi sollicitera le gouvernement pour la promulgation de textes, y compris législatifs, afin de concrétiser une telle perspective. Il demandera l'aide de l'Etat pour promouvoir et encourager l'isolement thermique, économiseur d'énergie, dans les différentes constructions. Une usine de chauffages solaires sera, selon le ministre, réalisée en partenariat et proposera des appareils à des prix raisonnables. Youcef Yousfi mettra également en application une réglementation "sévère" pour la commercialisation et l'usage des équipements électriques tels que les climatiseurs, devenus de grosses machines énergivores. Mieux, dans le but de réduire au maximum les accidents occasionnés par l'utilisation du gaz, M. Yousfi affirme qu'une réflexion est engagée au sein de son département pour créer des organismes qui seront chargés de vérifier les installations électriques et celles du gaz à l'intérieur des habitations de citoyens. Ce qui favorisera une diminution sensible des incidents domestiques. "Sonelgaz est également instruite pour s'organiser de sorte à accentuer l'électrification rurale et publique de manière générale", souligne M. Yousfi au cours d'une conférence de presse de présentation du bilan des activités et des comptes sociaux consolidés des sociétés du groupe Sonelgaz. Il avoue que l'état continuera à aider Sonelgaz financièrement pour la réalisation de tous ses projets d'investissement. "Efficience énergétique" a été aussi le maître-mot employé dans l'allocution du P-DG de Sonelgaz, M. Nourredine Boutarfa. "Nous ne pouvons pas continuer à gaspiller de l'énergie comme nous le faisons aujourd'hui. Nous ne pouvons continuer à ignorer ce qu'impliquent nos gestes énergétiques quotidiens à vrai dire énergivores...", avertit-il. C'est grâce à cette économie d'énergie que le pays pourra faire face à la demande de plus en plus importante exprimée par la clientèle domestique et industrielle. Les capacités de production seront, de ce fait, augmentées. Un défi en voie d'être relevé notamment durant l'exercice de 2013. L'année dernière a été, relève M. Boutarfa, "exceptionnellement fructueuse" quant aux projets réalisés et au développement de réseaux d'électricité et de gaz. La capacité de production électrique a été renforcée de plus de 2 000 MW dont 480 MW en turbines à gaz mobiles. "Nous avons, en outre, installé une puissance de transformation de près de 4 000 MVA et réalisé et mis en service environ 9 000 postes de distribution répartis sur l'ensemble du territoire national", indique le P-DG de Sonelgaz. Même le pic de la consommation qui a atteint 10 400 MW a été satisfait en 2013. Mieux, le groupe peut non seulement répondre à un besoin exprimé de l'ordre de 11 300 MW en temps normal, mais aussi à une demande évaluée à 12 300 MW en situation exceptionnelle pendant un été caniculaire. Encore plus, les capacités seront en hausse avec le programme des énergies renouvelables dont 400 MW seront installés dès la fin de l'année 2014 à Ghardaïa. "Théoriquement, la demande peut être satisfaite en termes de production, mais le problème se posera sur le plan du transport. Car, la contrainte de l'opposition des populations pour la mise en place des postes bloque le processus", avoue M. Boutarfa. De telles performances ne peuvent, toutefois, cacher la situation financière, on ne peut plus difficile, que vit actuellement le groupe Sonelgaz. Le montant des dépenses d'investissement enregistrées par l'ensemble des entreprises du groupe a avoisiné les 410 milliards de dinars en 2013, en augmentation de plus de 77% par rapport à 2012. Les contraintes financières sont restées, déplore M. Boutarfa, importantes en 2013 avec un découvert bancaire de 75 milliards de dinars. "C'est pourquoi, dans l'optique d'un règlement structurel de la situation financière du groupe, les pouvoirs publics seront, une nouvelle fois, sollicités pour la mise en œuvre de solutions durables pour une couverture financière des programmes de développement et la définition d'un statut fiscal spécifique aux sociétés du groupe", recommande Nourredine Boutarfa. Ces filiales terminent l'exercice 2013, reconnaît-il, dans de mauvaises conditions financières, caractérisées par un résultat net négatif de 29,7 milliards de dinars. B. K. Nom Adresse email