Si pour l'heure, la direction de la Setram campe sur ses positions en considérant l'arrêt de travail illégal, la question du service minimum est aussi en jeu, alors que les salariés en grève affirment respecter la loi. La "paix sociale" n'aura tenu que deux mois au sein de la Setram, la société chargée de l'exploitation du tramway d'Oran, qui se retrouve, depuis vendredi matin, perturbée par un arrêt de travail observé par une partie du personnel. C'est par le biais de la cellule de communication de la Setram que ce mouvement de grève "illégal", selon les termes utilisés, s'est fait connaître. Déjà un mouvement de grève de près de 8 jours a eu lieu en mai dernier avec à la clé nombre de revendications socioprofessionnelles d'une catégorie bien précise du personnel. Depuis vendredi, c'est quasiment le même corps d'agents au sein de la Setram qui a décidé de cesser le travail, à savoir les conducteurs, les agents de contrôle, compte tenu de "la non-application des revendications de la plate-forme de revendications, et la contestation de décisions administratives de la direction", nous a-t-on expliqué. Parmi les points à l'origine de ce nouveau débrayage, on nous signale la question du paiement des heures supplémentaires, les charges d'horaires de travail avec le temps de repos obligatoire ainsi que d'autres points relatifs aux salaires et aux contrats de travail. Si pour l'heure, la direction de la Setram campe sur ses positions en considérant l'arrêt de travail illégal, la question du service minimum est aussi en jeu, alors que les salariés en grève affirment respecter la loi. Mais cet arrêt de travail montre en fait la difficulté au sein de cette entreprise d'établir un dialogue social, étant donné que dès les mois de mars et mai 2014, les représentants des travailleurs avaient, suite à chaque mouvement de grève, mis en garde la direction contre la non-application des accords négociés et qui pourrait provoquer de nouveaux arrêts de travail. Plus inquiétant, nous apprenons qu'un mouvement de grève identique devrait, sauf accord de dernière minute, toucher également le tramway d'Alger, plaçant ainsi la question du management et des revendications socioprofessionnelles au cœur de l'exploitation des tramways en Algérie. A noter que la ligne du tramway d'Oran est la plus longue de tous les tramways en exploitation aujourd'hui en Algérie, avec 18 km. D. L Nom Adresse email