Six foyers de fièvre aphteuse ont été enregistrés dans la wilaya d'Alger depuis l'apparition des premiers cas en juillet dernier, a indiqué, hier, l'inspecteur vétérinaire de la wilaya, Yousfi Abdelhalim. Six foyers ont été enregistrés depuis la fin juillet dernier à Alger répartis sur les communes de Chéraga, Zéralda, Aïn Benian, Rouiba, Saoula et Sidi Moussa. Par ailleurs, 30 têtes de bovins porteurs du virus de la fièvre aphteuse ont été abattues à travers les abattoirs de la wilaya d'Alger, a-t-il fait savoir. 12 éleveurs ont été touchés par cette situation et des dossiers ont été ouverts pour indemniser ces agriculteurs. Il a affirmé, toutefois, qu'aucune tête ovine n'a été affectée par cette maladie. M. Yousfi a souligné l'urgence pour les éleveurs et les agriculteurs de faire preuve de responsabilité et signaler tous les cas suspects parmi leur cheptel, ne pas agir individuellement et contacter immédiatement les services vétérinaires. Il y a deux semaines, des citoyens et des gendarmes ont découvert quatre têtes de bovins morts et jetés anarchiquement dans divers endroits à travers Bouchaoui, Rouiba, Réghaïa et Baba Ali, a signalé le responsable soulignant que de telles pratiques ne feront qu'aggraver la situation. Il a, par ailleurs, estimé que le manque de viandes rouges dans les quatre abattoirs d'Alger (Les Annassers, El-Harrach, Les Eucalyptus et Rouiba) était normal compte tenu de la conjoncture actuelle notamment après la fermeture du marché aux bestiaux et l'interdiction de transport des bovins entre wilayas, ce qui explique, selon lui, la baisse de l'abattage. M. Yousfi a qualifié les rumeurs sur la transmission de la maladie à l'homme après consommation de la viande bovine provenant de têtes infectées, d'infondées. L'abattage des bovins infectés, a-t-il ajouté, ne se fait qu'en présence d'un médecin vétérinaire qui décidera de la comestibilité de la viande ou non. Il a, en outre, rappelé que le seul marché aux bestiaux d'Alger (El-Harrach) et qui est un marché informel, a été fermé dans le cadre des mesures prises pour maîtriser la situation. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, avait instruit, lundi, à Médéa, les autorités concernées afin de multiplier les barrages sécuritaires sur les axes routiers menant vers la région ouest du pays, afin d'empêcher la propagation de la fièvre aphteuse. En outre, M. Nouri a fait état de la vaccination, à la fin mars dernier, de plus de 850 000 bovins, dont plus de 9 000 dans la seule wilaya de Blida, signalant la revaccination, depuis l'annonce de l'apparition de cette maladie en Tunisie, il y a quatre mois, de plus d'un million de bovins à travers le pays. Nom Adresse email