Le représentant de Khenchela incitera les présents à organiser une marche historique vers Alger pour faire entendre leurs doléances. Plusieurs dizaines de gardes communaux se sont regroupés, hier matin, sur le parvis du siège de la wilaya de Bouira, pour exprimer leur mécontentement suite à ce qu'ils qualifient de "dialogue à blanc entre le ministère de l'Intérieur et des individus ne représentant que leur personne". Selon Lahlou Aliouet, porte-parole de la coordination des gardes communaux, les présents sont venus des wilayas d'El-Bayadh, de Khenchela, de Tindouf, d'Adrar, de Naâma, de Tébessa, d'Oum El-Bouaghi, d'El-Oued, de Biskra, de Boumerdès, de Tizi Ouzou, de Béjaïa, de Bordj Bou-Arréridj et de Bouira. Aliouet Lahlou a axé son intervention sur l'inexistence du statut des gardes communaux. "Les gardes communaux exercent dans des conditions déplorables dans des PU dépourvus de toutes commodités ! Nous exigeons une prise en charge réelle de tous nos éléments et de leurs familles, de ceux tombés au champ d'honneur et de tous ceux atteints de maladies chroniques. La reconnaissance de tous nos sacrifices est un impératif, et cela passe par l'élaboration d'un statut particulier des gardes communaux." "Actuellement, on peut constater que la feuille de route établie par la base a été déviée de son contenu et nous exigeons du ministère de l'Intérieur de ne pas ignorer nos revendications légitimes... Nous voulons nos droits dans leur intégralité, car depuis l'ouverture du dialogue en janvier dernier, tout a été instrumentalisé." Ont été ensuite longuement évoqués les victimes, les handicapés, les veuves et les orphelins des gardes communaux tombés au champ d'honneur, que "l'Etat ne doit pas ignorer", martèlera Sellag Benyoucef, le représentant des wilayas du Sud. Le représentant de Khenchela incitera les présents à organiser une marche historique vers Alger pour faire entendre leurs doléances. Pour la délégation de Béjaïa, l'occasion d'unir les efforts des gardes communaux est plus que d'actualité en cette rentrée sociale. Au cours des différentes interventions, de nombreux gardes communaux ont demandé le départ de Hakim Chouaïb, un des coordinateurs du mouvement des gardes communaux. Selon les dires de Lahlou Aliouet, près de 968 victimes du terrorisme ont été recensées, dont 473 — entre gardes communaux et civils — sont décédées. Les contestataires se sont ensuite concertés sur la poursuite des actions à mener et la date d'une marche vers Alger. Date qui sera communiquée ultérieurement après concertations avec les délégués des autres wilayas du reste du pays n'ayant pas pris part à ce rassemblement. Nom Adresse email