L'aviation américaine a porté, lundi, les premières frappes contre les combattants de l'Etat islamique (EI), près de Youssoufia (à 25 km au sud-ouest de la capitale irakienne) et au nord de l'Irak, près de Sinjar, et a détruit six véhicules de l'Etat islamique. Selon le commandement central (Centcom) de l'armée américaine, les deux raids qui ont eu lieu au cours des dernières 24 heures avaient vocation à soutenir l'armée irakienne "dans son offensive contre les terroristes de l'EI", qui se sont emparés de larges pans de territoires en Syrie et en Irak. L'Irak a qualifié d'importantes les frappes aériennes américaines, en se félicitant qu'elles se soient déroulées "en coopération et coordination avec le commandement militaire irakien à Bagdad". Un général irakien avait affirmé, dans ce sens aux médias, que l'US Air Force coordonnait étroitement toutes ses actions avec la direction irakienne lors de la reconnaissance et des frappes. Ces nouveaux raids interviennent dans le prolongement de la campagne de frappes aériennes contre l'Etat islamique en Irak lancée par les Etats-Unis, au mois d'août, pour endiguer l'avancée des terroristes et protéger son personnel diplomatique à Erbil, dans le Kurdistan irakien. Lundi, ils ont frappé pour la première fois une position terroriste près de la capitale, ce qui porte à 162 le nombre de raids aériens menés par l'armée américaine contre les terroristes de l'EI, depuis le 8 août. La semaine dernière, le président américain Barack Obama a promis d'éradiquer le groupe terroriste, en intensifiant les frappes contre les terroristes en Irak, mais a exclu tout envoi de troupes au sol. Cela fait suite, à la promesse des Etats-Unis, de bâtir la plus large coalition internationale possible contre l'Etat islamique (EI). Son secrétaire d'Etat, John Kerry, a rallié à cette cause une dizaine de pays arabes, essentiellement des pays du Golfe, en dépit des réticences exprimées par l'Egypte et la Turquie, notamment, à en faire partie. Mais la configuration finale de cette coalition ne sera claire qu'à la fin du mois en cours suite à la tenue, le 25 septembre, d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, présidée par Barack Obama, qui devrait adopter une résolution pour lutter contre les terroristes qui menacent de "déclencher une guerre dans le Caucase, de prendre Rome, de rétablir le contrôle sur la péninsule ibérique et de créer un califat mondial". A. R./Agences Nom Adresse email