Le langage du syndicat est tranchant : "Cette rentrée scolaire est préparée avec beaucoup d'amateurisme et de manque de sérieux." Comme à l'accoutumée, le bureau de l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), lors de sa dernière réunion d'évaluation de la rentrée scolaire, a dressé un tableau des plus sombres au sujet de la nouvelle année scolaire. Toute une kyrielle de carences plus ou moins graves a été rapportée par les représentants de ce syndicat autonome, qui relève notamment que "des écoles primaires sont dans un état lamentable, car sans eau, sans un minimum d'hygiène dans les cantines", tout en ajoutant que "la plupart des établissements des cycles moyen et secondaire attendus pour cette rentrée scolaire n'ont pas ouvert leurs portes", et que "les travaux de réfection et d'extension engagés dans les trois paliers sont toujours en chantier, et les classes sont de plus en plus surchargées avec des effectifs de plus de 40 élèves par division pédagogique au lieu de 24 comme l'exige la nouvelle réforme". Par ailleurs, l'Unpef estime que l'ouverture des classes du préscolaire engendre ainsi la double vacation dans certaines écoles primaires, tout en regrettant aussi le mauvais fonctionnement des services par manque d'effectifs, le manque d'encadrement administratif et de personnel enseignant engendré par la lenteur de la prise en charge des affectations, sans oublier le retard chronique dans la prise en charge des nouvelles situations financières des fonctionnaires. De tels griefs contre l'administration ont été consignés dans ledit document présenté sous forme de plateforme de revendications à propos de cette rentrée scolaire préparée, selon l'Unpef, avec beaucoup d'amateurisme et de manque de sérieux. Le syndicat autonome de l'éducation ira même jusqu'à affirmer que, par incompétence ou par volonté de nuire à l'institution, une grande anarchie a régné depuis la fin de l'année scolaire 2013/ 2014 et règne à présent quant à l'affectation des enseignants aux postes vacants. Des enseignants nouvellement admis ou anciens ont vécu le calvaire des va-et-vient incessants et des chaînes interminables pour obtenir, finalement, un poste très loin de leur résidence et sur lequel un, voire même deux enseignants ont été affectés en même temps, pour revenir ensuite à la case départ. Et aux syndicalistes du Satef de s'interroger : "Combien d'affectations ont été établies ? Et combien d'autres ont été annulées ? Avec quel état moral et psychologique les enseignants entameront-ils l'année scolaire ? Qui mesurera leurs résultats et les conséquences qui en découleraient ?" Le bureau présidé par Larbi Aït Gherbi a relevé que l'affectation des vacataires n'est pas encore entamée, et que les élèves sont sans enseignant depuis le 7 septembre dernier. "Notre direction de l'éducation fait de l'aléatoire et du bricolage les atouts de sa gestion", diront encore les syndicalistes de l'Unpef de Tizi Ouzou. En conclusion, les rédacteurs du communiqué trouvent que la situation est très préoccupante, ce qui les amène à interpeller les responsables du secteur et de la wilaya de Tizi Ouzou pour intervenir et mettre fin à cette situation déplorable qui peut empirer et engendrer inexorablement des conséquences fâcheuses pour les enfants scolarisés.