Plus de 400 Patriotes se sont rassemblés, hier, à Boufarik, devant la Maison de jeunes au quartier populaire Dallas pour mener une action de protestation, afin de revendiquer leurs droits qu'ils estiment négligés par les pouvoirs publics. Les Patriotes ont choisi de se regrouper au quartier Dallas qui reste un grand symbole pour les Patriotes, car c'est le lieu où Mohamed Sellami, le père des Patriotes, est tombé au champ d'honneur après un accrochage avec les terroristes. Mais l'arrivée des Patriotes en petit groupe dès le matin n'est pas passée inaperçue. Les services de sécurité ont vite investi les lieux pour empêcher surtout l'organisation d'une marche des Patriotes vers Alger, la capitale. Les délégués et coordinateurs de cette organisation ont tenté d'encadrer les Patriotes qui sont venus de plusieurs wilayas du pays, comme Djelfa, Chlef, Aïn Defla, Tissemsilt, Tiaret, Bouira, Boumerdès, Tipasa, Médéa, Blida et Alger. À 11h du matin, leur nombre est devenu important, voire inquiétant, pour les services de sécurité que sont venus renforcer les éléments de la gendarmerie. Mais les négociations entre les services de sécurité et les représentants des Patriotes ont fini par apaiser la tension des Patriotes qui ont délégué un groupe pour rencontrer le wali de Blida, Mohamed Ouchen, qui devra transmettre leurs doléances au Premier ministère. Les Patriotes exigent l'application de l'article 77 publié en 2011 au Journal officiel et qui concerne le règlement du statut des résistants ayant contré le terrorisme durant les années de braise qu'a connues l'Algérie. Selon le Patriote Ali Bouguetaïa, ce rassemblement n'est pas une occasion pour l'organisation des Patriotes de saisir l'opportunité de la colère des policiers, mais "c'est juste un message aux pouvoirs publics pour qu'ils se souviennent de nos revendications qui tardent à s'appliquer pour les 48 000 Patriotes qui ont défendu la nation pendant 15 années contre le terrorisme et qui se retrouvent en fin de compte au chômage et d'autres qui sont devenus invalides après avoir perdu un membre et qui touchent une pension de 4 000 DA". Selon lui, plus de 4 000 Patriotes ont péri dans des combats menés contre les terroristes. Il estime également qu'il est incorrect d'oublier les enfants et les femmes des Patriotes qui ont laissé leur vie pour que l'Algérie soit toujours debout. Les représentants des Patriotes comptent actionner un mouvement de protestation plus dur si leurs revendications, publiées et approuvées par le président de la République, ne sont pas satisfaites. K. F.