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“Mon retrait est un acte politique�
Karim Younès explique le sens de son geste
Publié dans Liberté le 05 - 06 - 2004

Le député FLN ne pouvait poursuivre sa mission à la tête de l’Assemblée sans risque de turbulences institutionnelles. Rappel de ses positions.
“Ma démission est un acte éminemment politique qui explique une attitude politique par rapport à des convictions, des principes et des valeurs. Comme je l’ai expliqué dans ma déclaration, j’ai différé l’annonce de la décision prise le 10 avril pour ne pas entraver le bon fonctionnement des institutions. Je poursuivrai mon combat de militant enrichi par une expérience pour permettre aux idées qui fondent ma démarche d’éclore comme des bourgeons d’un printemps dans une Algérie dont il reste à définir l’avenir�. Karim Younès, auteur de cette déclaration, a expliqué aux journalistes qu’il avait reçus dans son bureau, jeudi dernier, le sens et les raisons de sa démission de son poste de président de l’assemblée populaire nationale (APN).
L’argument politique mis en avant par le député FLN d’Alger a trait à son divorce avec l’actuel président de la République.
Ce divorce fondé sur deux visions politiques complètement antinomiques par rapport à la gestion des affaires de l’état a été nettement exprimé par Karim Younès à chacune de ses sorties publiques.
à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale, le désormais ex-président de l’APN avait dénoncé dans un meeting à Skikda “la mainmise du président-candidat sur l’ensemble des moyens de l’état pour imposer un second mandat�.
En décembre 2003, Karim Younès, qui avait animé un meeting à Béjaïa, n’a pas manqué de répondre expressément à Bouteflika qui avait qualifié les Béjaouis de “nains� : “je suis heureux de retrouver ma Kabylie natale, cette Kabylie qui a enfanté des lions et non des nains�. La veille à Batna où il s’était rendu, il avait eu également des phrases assassines à l’endroit du président: “il est très difficile de tenir un discours dans lequel prévaut la raison, en ces temps où nous baignons dans le surréalisme politique le plus ubuesque, que même Kafka et Machiavel réunis pour une mauvaise cause n’auraient pas imaginé�, avait martelé Karim Younès. Et d’ajouter en parlant des ministres du gouvernement Ouyahia : “ce ne sont que des chargés de missions mis en place pour installer le royaume de Abdelaziz et de Saïd Bouteflika�.
Le 2 septembre 2003, à l’ouverture de la session d’automne de l’APN, Karim Younès a dénoncé la suspension de six titres de la presse privée par le cercle présidentiel : “la presse indépendante peut paraître contraignante, exaspérante ou irritante pour les tenants d’un quelconque pouvoir central ou local que pour nos parlementaires. Mais une fois démenties, expliquées ou corrigées, les situations dénoncées et rétablies (…) la société sort grandie de la médiatisation de ses tourments�.
La répression dont ont été victimes les députés et ministres MSP lors d’une manifestation contre la guerre en Irak a été également dénoncée. C’était précisément à l’ouverture de la session de printemps de l’APN, le 2 mars 2003 où il avait affirmé que : “si la force doit nécessairement revenir à la loi, la loi n’a pas pour seul mode d’expression la force, en particulier lorsque celle-ci s’applique comme ce fut malheureusement le cas, à des représentants du peuple, investis par lui d’un mandat national ou des ministres de la République�.
Aussi, à l’occasion de la clôture de la session d’automne du Parlement, le 29 janvier 2003, le président de l’APN avait vertement interpellé Bouteflika sur la situation en Kabylie : “La Kabylie comme tout autre parcelle de notre pays bien-aimé, est trop chère à nos cœurs pour que l’on renonce à y ramener la paix en se résignant à la fatalité�. Karim Younès pour lequel “trop de sang y a été répandu pour une cause citoyenne�, explique que “la paix est toujours possible pour qui persévère à vouloir l’instaurer en redoublant d’imagination et de compréhension�. Au regard de ces divergences de fond entre lui et Bouteflika et compte tenu de son soutien à la candidature de Ali Benflis à l’élection présidentielle, la démission de Karim Younès était dès lors inévitable. Il le dit d’ailleurs, lui-même, en précisant que sa décision a été prise “par principes et conviction� et précisément tout de suite après l’annonce des résultats de la présidentielle. Même si des députés “redresseurs� avaient tenté, en vain, de faire circuler une pétition dans laquelle ils revendiquaient son départ.
N. M.


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