Le Conseil national économique et social (CNES) a clôturé, hier, sa vingt-quatrième session par l'adoption, à l'unanimité, des quatre rapports soumis à débat. Le ministre du Travail et de la Protection sociale, M. Tayeb Louh, a affirmé, hier, en marge de la 24e session du CNES que le système de retraite sera réformé. Le ministre du Travail et de la Protection sociale ne donne aucune précision sur la nature des transformations que son département compte introduire, pour “redresser le déséquilibre financier de la caisse de retraite”. Tayeb Louh constate simplement que le système actuel “est trop généreux”. Contrairement à ce qu'a déclaré, la veille, M. Azzi de la Fédération nationale des travailleurs retraités, qui qualifie la situation de la caisse de retraite, de satisfaisante. Le ministre du Travail et de la Protection sociale la trouve fragile. “Si la caisse de retraite rembourse les 10 milliards de dinars de prêt que la CNAC lui a accordé, elle sera en difficultés”, soutient-il. Du coup, la réforme, de ce point de vue, est inévitable. Il demande aux membres du CNES de l'aider à mettre en œuvre cette réforme, dont on ignore pour l'heure les contours. Ce qui est sûr, la disposition portant départ à la retraite sans condition d'âge, après 32 ans de travail, sera revue. Cette disposition, depuis la mise en place du dispositif en 1998, a coûté 75 milliards de dinars à la caisse de retraite. Il est question aussi de l'introduction de la retraite complémentaire, parallèlement à la retraite par répartition. Le ministre du Travail et de la Protection sociale, pour illustrer la fragilité du système de retraite, souligne que les dépenses entre 1999 et 2003 ont augmenté de 52%, passant de 173 milliards de dinars à 271,5 milliards de dinars. Les recettes (cotisation), en revanche, n'ont cru que de 12,9%, pour la même période passant de 249,1 milliards dinars à 281,4 milliards de dinars. Citant une enquête, réalisée par ses services, le ministre trouve illogique, à juste titre, le nombre d'emplois à savoir 612 000 salariés cumulé par 188 000 entreprises déclarant ses employés. Dans la foulée, il suggère un meilleur contrôle du secteur privé... M. R.