Dans un communiqué transmis à la rédaction, le collectif des familles des disparus d'Algérie porte à la connaissance de l'opinion publique le drame d'un étudiant, Boualem Bourdissa, détenu à la maison d'arrêt d'El-Harrach et en grève de la faim depuis le 1er juin dernier. Le prisonnier en question “entend protester contre l'ajournement de son procès alors qu'il est incarcéré depuis cinq ans”, précise l'association. D'après elle, Boualem Bourdissa a été “enlevé en octobre 1999 par les services de renseignements et porté disparu ensuite pendant un an”. Inculpé à l'instar de six autres individus pour appartenance à un groupe terroriste, il était en fait détenu à la prison militaire de Blida. Renvoyée devant la juridiction civile, son affaire n'a pas encore connu d'issue. D'après le collectif des disparus, l'étudiant a été présenté devant le juge le 14 février dernier, mais le procès a été reporté à la demande du parquet. L'association s'élève contre ce qu'elle considère comme une détention arbitraire. R. N.