Une série d'actions en direction de l'opinion nationale et internationale sera programmée. Les travailleurs de notre confrère Le Matin se déclarent en assemblée générale ouverte, et ce, jusqu'à la libération de Mohamed Benchicou et le retour du journal dans les kiosques. C'est ce qu'indique une déclaration du collectif réuni en assemblée générale, hier, au siège de la rédaction, à la Maison de la presse. “L'incarcération du journaliste (Mohamed Benchicou, ndlr) relève en vérité du délit d'opinion”, notent nos confrères. Et de poursuivre : “La mise en vente aux enchères et le bradage de notre siège social sis à Hussein Dey par les services fiscaux ne visent que l'asphyxie financière de l'entreprise. De même la dernière interdiction d'imprimer chez Simpral confirme un plan de liquidation du titre, sachant que le journal a toujours honoré ses engagements envers l'imprimeur”. Rappelons que Le Matin est absent des kiosques depuis samedi dernier, et ce, au moment où son directeur, Mohamed Benchicou, en détention depuis le 14 juin dernier à la prison d'El-Harrach, boucle aujourd'hui son 43e jour de prison. Son état de santé est jugé préoccupant par ses avocats. Le collectif du Matin est en assemblée générale ouverte depuis dimanche. La déclaration ayant sanctionné les discussions-marathon des journalistes et assimilés souligne que “derrière ces prétextes fallacieux, présentés comme des mesures légales, se cachent des desseins politiques inavoués par leurs auteurs, ce qui augure du musellement de la liberté d'expression et de la presse, de la disparition d'un espace de liberté, de la fermeture d'un titre ouvert à toutes les composantes de la société éprises de démocratie et de justice”. Le collectif a tenu, ainsi, à exprimer sa détermination à ne pas laisser mourir un titre qui représente tant, et pour eux et pour tout le paysage médiatique national : “Ni la répression sous toutes ses formes, ni la mise au pas des journalistes ne feront taire ceux qui se sont engagés pour la vérité et la libre opinion”, martèleront-ils. Les rédacteurs de la déclaration regrettent que le régime ait opté pour la manière forte, faisant fi des règles de la commercialité qui ont jusque ici prévalu dans les rapports avec l'imprimeur : “Au lieu de laisser les portes ouvertes au dialogue et à la négociation, les pouvoirs publics ont, une fois de plus, recours à des mesures arbitraires. Par conséquent, à quoi serviraient la disparition d'un titre et la mise au chômage de tous ses travailleurs ?” Cette situation a donc amené nos confrères à se déclarer mobilisés jusqu'à satisfaction de leurs principales revendications : la libération immédiate de Mohamed Benchicou et le retour du Matin à ses lecteurs. À cet effet, une série d'actions sera lancée en direction de l'opinion nationale et internationale. Affaire à suivre… M. B. COMITE NATIONAL POUR LA LIBERATION DES JOURNALISTES forum des libertés aujourd'hui à la maison de la presse Le Comité national pour la libération des journalistes organise le mercredi 28 juillet 2004, à la maison de la presse Tahar-Djaout (salle des conférences) un forum sur la liberté de la presse. L'ensemble des journalistes sont invités à participer et à enrichir les débats qui porteront sur les thèmes suivants : - Relation presse-justice : par Me Miloud Brahimi - Loi ou code d'information ? par Dr Brahim Brahimi - Le travail du correspondant de presse par M. Hariz Tébessa - Communication de M. Aidan White, SG de la FIJ ; Les travaux débuteront à 10 h.