La valse des directeurs que connaît le secteur de la culture dans la wilaya de Batna semble trouver un frein d'immobilisation… En effet, les chefs d'établissement qui n'ont pas le temps de chauffer leur fauteuil grand luxe, se trouvent déjà, invités à d'autres fonctions, ou au pire, démis de leur poste, sans explication aucune. Une nouvelle pratique semble prendre racine, le nouveau directeur se charge de ramener la mise à l'écart de son prédécesseur ; l'exemple édifiant d'un “moudir” de la culture qui n'a pas tenu plus de six mois, a été éjecté, comme si de rien n'était, la tutelle semble faire des crashs test “sic”. Le samedi 4 septembre, le directeur du théâtre régional de Batna, qui n'est autre que Djamel Dakar, car c'est de lui qu'il s'agit, est prié de libérer son poste, de directeur du TRB suite à un coup de téléphone sans aucune explication. Le directeur de la culture lui signifie qu'un nouveau chef d'établissement est envoyé d'Alger, pour prendre ses fonctions. La goutte qui fait déborder le vase ou la cerise sur le gâteau, on ne sait plus, les comédiens et les employés du théâtre disent basta. Une pétition regroupant l'ensemble des employés et surtout les comédiens, dont certains primés à différentes manifestations nationales et internationales : Carthage, Marrakech, Jordanie… crient leur colère et désapprouvent la méthode, surtout que les désignations qui ont touché les autres théâtres, ont vu l'installation, d'un chef d'établissement, issu de la famille du théâtre de la ville même. Les comédiens du théâtre de Batna ainsi que les artistes parlent, et d'une manière théâtrale, d'un regroupement familial. Le directeur désigné au TR de Batna n'est autre que l'époux de la nouvelle directrice de la Maison de la culture. Le théâtre a rouvert ses portes après 3 ans de restauration, Djamel Dakar n'a pas eu sa chance pour renouer avec un public qu'il avait commencé a fédéraliser. H. R.