“Le prix de la farine reste disparate pour atteindre dans certaines wilayas, comme Tamanrasset, 2 600 DA/quintal au moment où les moulins privés cèdent la farine à plus de 2 000 DA/quintal”, a déclaré à AAI, Medjdoub Benabdesselam, secrétaire général du Comité national des boulangers et pâtissiers, affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa/UGTA). C'est en marge d'une conférence de presse, organisée par les responsables de l'Ugcaa pour annoncer la tenue de leur IIIe congrès national les 22 et 23 septembre prochains à Tipasa, que Medjdoub Benabdesselam a affirmé que seuls les Eriad cèdent la farine à 2 000 DA/quintal. Cependant, explique le syndicaliste, les moulins privés ne sont approvisionnés par les Eriad qu'à 50 % de leurs besoins de trituration (décision prise par le ministère du Commerce). Donc, ils recourent à d'autres fournisseurs de blé. Actuellement, il y a moins de tension sur le blé tendre grâce à la production nationale, a-t-il estimé. Selon Medjdoub Benabdesselam, “aucune négociation n'est en cours avec le ministère du Commerce”. Auparavant, le ministre a reconnu la légitimité des revendications des boulangers qui voulaient réviser à la hausse le prix du pain. Le comité des boulangers a élaboré une structure de prix qui note que le pain devrait être cédé à 9,5 DA à partir de juillet 2004 et à 11,5 DA à partir de janvier 2005. Mais le gouvernement a décidé de maintenir les prix actuels et a promis de trouver la solution au problème. Les boulangers ne réclament pas une augmentation mais une solution à leur problème, a-t-il soutenu. “Même si l'Etat décide de subventionner le prix du pain, cela restera une solution provisoire”. De ce fait, recommande Benabdesselam, “il faut aller à la réalité des prix”. Il a été l'occasion également de soulever le phénomène de l'informel. Selon Benabdesselam, “le taux de l'activité informelle représente 60 % de l'activité commerciale”, alors que le ministère du Commerce révise à la baisse ce chiffre et l'annonce à 40 %. Selon le même syndicaliste, il existe 700 marchés informels à travers le territoire national, ce qui interpelle les pouvoirs publics à conjuguer leurs efforts pour intervenir efficacement. “Le problème de l'informel est de source sociale. Pour lutter contre le chômage, il faut créer des marchés hebdomadaires pour insérer les jeunes exerçant dans l'informel”. AAI.