La banqueroute d'El Khalifa Bank a coûté aux mutuelles la rondelette somme de 300 milliards de centimes. C'est ce qu'a attesté Mohamed Baddredine, le président de la Fédération des pétroliers en marge du séminaire organisé, hier, au siège de la Centrale syndicale, par la Fédération nationale Ugta des finances et du plan en collaboration avec le fonds de solidarité FTQ. Aussi, le patron de la Fédération des pétroliers ne voit pas d'un mauvais œil, loin s'en faut, la décision du Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, interdisant aux entreprises publiques de déposer leur argent dans des banques privées et qu'il a qualifié de “tout à fait normal”. Apportant de l'eau au moulin du Chef du gouvernement, Mohamed Baddredine a soutenu : “Tant qu'il n'y a pas de garantie, on ne peut pas se permettre de déposer de l'argent public dans des banques privées”, soutient-il. Abordant la question des privatisations et des réformes, Mohamed Baddredine infirme que son organisation ait exprimé un quelconque changement à ses positions par rapport à ces questions. Se refusant à un quelconque dogmatisme, il soutient être pour les réformes qui apporteraient de la performance aux entreprises publiques. Emboîtant le pas au patron de la Centrale, Mohamed Baddredine estime lui aussi que “ce n'est pas l'Ugta qui s'oppose aux privatisations. C'est le gouvernement qui ne sait pas ce qu'il veut”. “Nous sommes ouverts au dialogue et à toute concertation par rapport aux réformes. Notre stratégie est qu'il n'est pas question de privatiser des entreprises performantes”. A. C.