Il s'agit essentiellement de viande bovine. Durant les premiers jours du mois de ramadan, les prix de la viande rouge ont connu une baisse non négligeable. L'enquête menée jusque-là dans la capitale par les services concernés du ministère de l'Agriculture indique que les tarifs du kilogramme ont enregistré récemment une réduction de plus de 70 DA. Une chose est sûre, nous sommes loin des flambées soudaines de cet aliment à l'approche du mois sacré. Serait-il un début de carême à la fois prometteur et rassurant ? Les quelques jours à venir le confirmeront ou l'infirmeront. Cette stabilité est aux yeux de tous les observateurs du marché de bon augure. L'effet d'annonce du ministre de l'Agriculture, le Dr Barkat, qui a autorisé l'importation de la viande fraîche à compter du 30 septembre dernier, semble porter ses fruits. Les premières quantités importées sur les 3 000 tonnes citées par le ministre seront sur le marché à compter de la semaine en cours. Il se pourrait qu'elles soient disponibles dès lundi ou mardi chez les bouchers. Cette tendance à la baisse des tarifs a ciblé aussi la viande congelée, surtout bovine, dont les cours ont enregistré un net repli pour atteindre 240 DA dans certaines villes. Il n'est pas à écarter, avouent les experts, que la viande blanche, notamment le poulet, poursuive le même cheminement baissier. Toutefois, d'autres paramètres contribuent d'une manière directe à la fixation du prix. Ainsi, le type de viande, c'est-à-dire la race de l'animal, à savoir la charolaise, la blonde d'Aquitaine ou encore la limousine — races nobles de renommée mondiale, produites essentiellement en France — place la dragée très haut. Les tarifs du kilogramme de viande de ces bêtes sont dispendieux. L'âge de l'animal, la partie concernée de la bête, en l'occurrence l'arrière, le coin du bifteck par excellence, l'avant conseillé pour la viande hachée, sont en outre autant de facteurs qui rendent difficile la détermination d'un prix unique. Le seul acquis des responsables est que la viande fraîche importée sera logiquement moins chère que la locale. La propension se maintiendra vraisemblablement pendant non seulement le mois de ramadan, mais aussi à l'avenir d'autant plus que d'autres arrivages sont attendus. L'action, faut-il le préciser, se poursuivra même après le ramadan. Ces quantités de bovin et d'ovin viendront compléter la viande locale. Les sources d'approvisionnement sont la France et l'Irlande, et bientôt l'Allemagne, à qui l'Algérie vient d'ouvrir son marché. Le respect de la chaîne de froid semble ne pas être un problème pour les services compétents de l'agriculture. Elle (la chaîne) est plus simple pour la viande fraîche que celle congelée car celle-ci peut être stockée pendant des mois, et nécessite donc un contrôle plus rigoureux, alors que la viande fraîche est destinée à la consommation dans les quelques jours qui suivent son arrivage au port. B. K.