Dans une déclaration rendue publique à l'occasion du cinquantième anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre 1954, la présidence tournante de la Coordination des archs, daïras et communes de Tizi Ouzou, a décidé de remettre au goût du jour l'affaire des combattants tombés au champ d'honneur, lors de l'insurrection de 1963 en demandant aux pouvoirs publics leur réhabilitation officielle. Il s'agit pour les délégués des archs de rendre un hommage de reconnaissance à la mémoire des hommes qui sont tombés pour l'instauration d'un régime démocratique en Algérie. Pour rappel, environ quatre cents combattants sont morts durant cette période sous la bannière du FFS, principalement dans les maquis de Kabylie. À travers ce même document, les animateurs du mouvement citoyen déplorent la situation, faite d'humiliation, de répression des libertés et d'injustice, dans laquelle continue de vivre le peuple algérien, 43 ans après le recouvrement de son indépendance. Une indépendance qui se résume, selon eux, à un passage d'un ordre colonial à un ordre dictatorial maquillé sous un formalisme politique faussement démocratique qui maintient intact l'asservissement du peuple algérien apris l'avoir spolié de sa victoire. Pour ces délégués, “il est clair que les impasses politiques et les crises successives que le pays ne cesse de connaître depuis l'indépendance sont les corollaires du détournement des idéaux de Novembre qui a conduit à l'instauration d'un régime rentier et oligarchique qui est à l'origine de la misère dans laquelle vit le peuple algérien malgré la richesse de son pays”. Ainsi, pour imposer la démocratisation du régime et la consécration des idéaux de la Révolution, la Cadc de Tizi Ouzou a lancé un appel aux forces saines de la nation les exhortant à se mobiliser afin de poursuivre la lutte citoyenne de façon démocratique et pacifique. S. L.