L'armée vénézuélienne a accordé, lundi dernier, son soutien au président Hugo Chavez dans ses efforts pour briser la grève générale dans le secteur pétrolier, alors que l'opposition intensifiait sa campagne pour obtenir la démission du chef de l'Etat. Le commandant en chef de l'armée de terre, le général Julio Garcia Montoya, a qualifié la grève pétrolière de “sabotage”, dans une proclamation télévisée, et annoncé que l'armée a mobilisé “ses meilleures capacités pour empêcher que ne prospère ce pari pour l'effondrement économique et social de la nation”. La grève du secteur pétrolier “constitue un sabotage contre la principale source de richesse du Venezuela. La prise de contrôle (par les grévistes) d'unités, d'installations qui fournissent du pétrole et des dérivés est une agression contre la survie de l'Etat et dépasse les limites du jeu démocratique”, a déclaré le général, évoquant la situation à la holding publique Petroleos de Venezuela (PDVSA). Le général a dénoncé des “actes qui portent atteinte à la Constitution, à la démocratie, au fonctionnement de l'Etat et au bien-être du peuple”. “Cette attaque contre les intérêts vitaux a été vendue sous le camouflage d'une manifestation civique légale (...) une campagne qui veut présenter comme légitime une situation qui expose les Vénézuéliens à souffrir de l'anarchie”, a-t-il ajouté. L'armée vénézuélienne a été mise à contribution par le président populiste de gauche Hugo Chavez pour briser la grève qui paralyse depuis 15 jours les activités de PDVSA. Le complexe pétrolier de Paraguana (300 km au nord-ouest de Caracas), le plus important centre de raffinage au monde, est ainsi passé lundi dernier sous son contrôle.