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20e partie
Ma vie, mon destin
Publié dans Liberté le 25 - 11 - 2014

Résumé : Athmane offrait des fleurs et des cadeaux à Wassila... Le message était clair... Il était amoureux d'elle. Elle est sidérée de découvrir cette réalité. Cet homme était marié et père de famille. Elle se rendit compte pourtant qu'elle-même s'était attachée à lui. Un jour, ils se confièrent l'un à l'autre. Athman lui parle des circonstances de son mariage... Il n'avait jamais aimé Khadidja...
Mais Khadidja ne cherchait qu'à se marier, et l'occasion était trop précieuse pour elle pour songer à la rater.
Le jeune homme s'était donc retrouvé confronté à une situation qui le dépassait. Pis encore, il n'avait pas tardé à regretter ce mariage hâtif, lorsqu'il avait découvert d'autres incompatibilités, pour ne pas dire d'autres tares chez son épouse.
Cette dernière passait son temps à sa fenêtre à épier les voisins, bavardait comme une pie à longueur de journée, et n'avait aucune instruction à même de lui permettre d'aborder des sujets intéressants, ou du moins faire oublier à Athmane sa déconvenue.
Les ennuis ne tardèrent pas à surgir. Les scènes de ménage devenaient légion, et il ne trouvait refuge que dans ses déplacements et ses missions. Une fuite dont parfois il avait honte.
Ces escapades, certes, ne l'honoraient pas, mais lui permettaient de reprendre pied, avant de rejoindre un foyer déstabilisé. Si au moins Khadidja faisait l'effort de paraître à son avantage ou de changer sa conduite blâmable à plus d'un point.
Wassila en connaissait un bout d'ailleurs sur le caractère de cette femme qui alimentait ses conversations des racontars du quartier.
C'était un régal pour elle de discuter des autres, alors qu'elle-même n'était pas une sainte.
Athmane avait l'air triste et sérieux en parlant de sa vie privée. Il avait raconté ses déboires à Wassila, tout en lui assurant que si c'était à refaire, il préférerait se faire déshériter que d'avoir à supporter cette vie qui n'avait plus aucun sens pour lui. Le seul réconfort était ses enfants. Seulement, eux-mêmes étaient victimes du comportement de leur mère et ressentaient les répercussions de ce comportement dans leur vie quotidienne et leur scolarité.
Athmane faisait de son mieux pour les éloigner de l'univers infecte de la maison. Il les faisait sortir pour s'amuser, leur offrait des jouets et d'autres gâteries et les emmenait chez ses parents lors des week-ends, des vacances scolaires, ou des fêtes religieuses. Khadidja voyait d'un mauvais œil ces évasions auxquelles elle refusait de prendre part, car elle n'était pas non plus en odeur de sainteté avec ses beaux-parents.
À la fin de son récit, Athmane pousse un long soupir :
-Voilà... Tu connais tout de moi maintenant Wassila... Les façades cachent parfois de profondes fissures.
Compatissante, elle mit la main sur son bras :
-Je ne savais pas que tu souffrais autant Athmane...
Il hausse les épaules :
-Je tente de faire contre mauvaise fortune bon cœur, mon amie... Il y a les enfants, la famille... Il faut savoir faire face à ses démons et accepter la fatalité, sans pour autant flancher... Sinon, bonjour les dégâts ! Et les premières victimes sont bien sûr les gosses...
-Je comprends... Tu me confirmes encore une fois Athmane que, parfois, il vaut mieux être seul que mal accompagné.
-Tout à fait...
Il soupire encore et la regarde dans les yeux :
-Pourquoi ne t'ai-je pas rencontrée plus tôt Wassila ?
Prise de court, elle rougit jusqu'à la racine des cheveux avant de balbutier :
-Je ne sais pas... Mon mektoub ne s'est jamais manifesté sous de bons auspices.
Il rit :
-Le mektoub... Tu crois au mektoub Wassila ?
Elle hoche la tête :
-Oui... Bien sûr... Il y a des choses qui s'imposent dans la vie et qu'on ne peut pas prévoir...
-Mais d'autres qu'on doit prévoir... Nous sommes une race intelligente, pas des animaux parlants...
-Certes... Mais comment expliques-tu pourquoi il y a des femmes qui sont limitées dans leur instruction, dans leur savoir-vivre, et qui tombent sur des hommes formidables. Par contre, d'autres sont belles, cultivées et ont tout pour plaire, mais terminent leur vie en recluses.
Il hoche la tête :
-D'accord, mais je dirais que ces femmes ne font rien aussi pour changer leur destinée...
-Que peuvent-elles faire dans une
société bardée de tabous comme la nôtre ? Elles sont quelque part les victimes de l'incompréhension et du "qu'en dira-t-on"... C'est pour cela qu'elles préfèrent la solitude...
-Et bien sûr, tu fais partie de ces pauvres créatures, qui attendent qu'un jour leur destin prenne une autre tournure...
(À suivre)
Y. H.


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