Le secteur de l'éducation va probablement entrer dans une nouvelle phase de turbulences et connaître une fin de trimestre chahutée. Et pour cause, le Cnapest-élargi, le syndicat le plus représentatif, a appelé, hier, à deux jours de grève nationale pour les 8 et 9 décembre prochain. La décision du Cnapest-élargi de renouer avec la protestation a été prise, hier, à l'issue de la réunion de son Conseil national consacré à l'évaluation des conclusions des conseils régionaux qui s'étaient réunis samedi, à travers le territoire national. Pour quelles raisons un recours à la grève ? Selon les responsables du Cnapest-élargi, c'est pour protester contre le non-respect des engagements pris par la tutelle et le fait que la ministre de l'Education continue de faire cavalier seul. Selon ce syndicat, des promesses datant de l'époque de Benbouzid sont toujours en attente d'être satisfaites et "il est temps de les réaliser sur le terrain", selon ce syndicat. Il est à noter que dans le procès-verbal de la dernière réunion de négociations entre le Cnapest-élargi et la ministre de l'Education tenue le 18 novembre dernier, figurent pas moins de 12 revendications dont la promotion des enseignants, le logement, les primes zonales, les atteintes au libre exercice syndical par certains directeurs de l'éducation de wilaya et bien d'autres. Visiblement, les réponses apportées par Mme Benghebrit ne sont pas au niveau des attentes des syndicats. Pour rappel, cette grève de deux jours intervient, alors qu'une autre grève, celle des agents économiques, se poursuit quasiment depuis le début de l'année. Encore une fois, les élèves seront les victimes impuissantes de cette énième grève de la part des syndicats qui ont un peu trop tendance à brandir la menace de la protesta, sachant que des acquis considérables ont pu être obtenus. Certes, le statut particulier porte des incohérences, et d'autres revendications ne sont pas satisfaites en totalité. Mais pourquoi le recours systématique à la grève. N'y a-t-il pas d'autres moyens, afin de préserver les intérêts des élèves ? Et pourquoi les syndicats sont-ils prompts à s'emballer pour des revendications sociales, alors que les problèmes de l'école se posent aussi en terme de formation, de pédagogie et de management ? R. N.