Avec l'objectif bien clair de revenir à l'élysée en 2017, Nicolas Sarkozy a repris, samedi soir, la tête de sa formation politique, l'UMP. Mais, c'est avec un score décevant, qu'il a remporté ce scrutin, laissant présager un parcours plus difficile qu'il ne l'espérait vers la reconquête du pouvoir en 2017. Avec 64,5% seulement des voix, alors que ses partisans tablaient sur un plébiscite à plus de 70%, il est loin de faire l'unanimité en prévision de la présidentielle de 2017. Cela signifie que de nombreux militants de droite restent réticents devant un retour en politique de l'ancien président battu en 2012 par le socialiste François Hollande. Ses challengers Bruno Le Maire et Hervé Mariton ont remporté respectivement 29,18% et 6,32% des voix. Il est clair que Nicolas Sarkozy a conquis l'UMP, qu'il avait déjà présidé avant 2007, pour le transformer en machine électorale en vue de la présidentielle de 2017. Il n'en demeure pas moins que durant sa campagne auprès des militants UMP, certaines de ses prises de position ont inquiété la droite modérée, avec laquelle il faudrait pourtant compter lors des primaires attendues en 2016 pour désigner le candidat à la présidentielle. À l'image de son ancien chef de la diplomatie Alain Juppé, et grand concurrent en prévision de 2017, certaines personnalités de la droite le soupçonnent d'avoir voulu conquérir l'UMP pour changer les règles du jeu, et se passer de primaires. C'est dire que la tâche de Nicolas Sarkozy s'annonce des plus ardues. M. T.