Des combats mettant aux prises une alliance de terroristes dénommé "Fajr Libya" avec les forces armées progouvernementales, appuyées par l'armée libyenne, se sont déroulées jusqu'à hier encore, sur au moins deux fronts, dans la région pétrolière du golfe de Syrte, mais aussi à Ras Jedir, à proximité de la frontière tunisienne. Ainsi, des miliciens islamistes qui cherchaient à s'emparer du principal terminal pétrolier de Libye dans l'Est libyen, dimanche, pour la deuxième journée consécutive, ont été repoussés par les forces loyales au gouvernement d'Al-Theni, ont indiqué des sources concordantes. Les forces pro-gouvernementales qui bénéficiaient d'un soutien aérien ont, en effet, repoussé une attaque lancée par Fajr Libya, à partir de trois axes pour prendre le contrôle de la région d'Al-Hilal, qui comprend les terminaux d'Al-Sedra, Ras Lanouf et Brega. Des affrontements ont ensuite éclaté au sol entre forces gouvernementales et islamistes et n'ont cessé qu'en soirée, avant de reprendre dimanche. Aucun bilan n'avait été donné dans l'immédiat sur les victimes des combats de dimanche. Samedi, les forces gouvernementales avaient fait état de cinq blessés, tandis que Fajr Libya avait annoncé la mort de deux de ses combattants. Dans ce sillage, la compagnie pétrolière libyenne NOC, basée à Tripoli, a annoncé dimanche que l'approvisionnement des deux principaux terminaux pétroliers du pays, à Ras Lanouf et Es-Sider, sur le golfe de Syrte, allait être progressivement stoppé en raison du "cas de force majeure" que constituent les combats dans la région. D'autre part, à la frontière tunisienne, 17 personnes, dont au moins 13 combattants appartenant à la coalition de milices islamistes de Fajr Libya, ont été tuées dimanche dans une frappe aérienne des forces pro-gouvernementales, qui a également fait plus de dix blessés, selon une source militaire. L'armée libyenne aurait pris le contrôle de toute la zone menant au poste frontalier avec la Tunisie, de Ras Jedir, après que les combattants Fajr Libya aient pris la fuite par la mer, après une semaine de violents combats. A noter dans ce cadre, la décision des autorités tunisiennes, dimanche, d'interdire aux Tunisiens de se rendre en Libye, après l'amplification les bombardements à proximité du poste frontalier de Ras Jedir (Sud-Est tunisien). A. R.