Une cinquantaine de personnes environ a observé, hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Elles sont censées représenter les habitants de la daïra de Sidi-Aïch. Leur mot d'ordre : exiger un plan de développement. Le rassemblement auquel avait, en vérité, appelé le maire de Tinebdar n'a pas drainé beaucoup de monde. Une action à laquelle avaient pris part certains élus du FFS et du RND. Sur les banderoles brandies, on pouvait y lire entre autres : "Pour un plan d'urgence du développement pour la wilaya, pour une répartition équitable des richesses nationales". Dans son intervention, le maire de Tinebdar, Braham Benadji, en guerre actuellement contre le wali de Béjaïa, n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le chef de l'exécutif qu'il assimile à un goulot d'étranglement à tout projet de développement économique de la région. L'édile local de Tinebdar s'appuie dans ses déclarations sur les nombreux projets bloqués dans la région. Le CHU, la pénétrante, les CET et le complexe pétrochimique sont autant de projets structurants qui n'ont pas vu le jour dans la région. Le président de l'APW, Mohamed Bettache, a, de son côté, appelé l'assistance à plus de vigilance tout en assurant que l'Assemblée qu'il dirige est aux côtés de la population. "L'APW n'a bloqué aucun projet", a-t-il martelé, et d'insister dans la foulée que l'élu local est dépouillé de toutes ses prérogatives. Cela est valable et pour le code de wilaya et pour le code communal. Le président de l'APW, dont l'Assemblée populaire qu'il préside traverse une crise aiguë, affirme que le budget primitif 2015 est approuvé par le ministre de l'Intérieur contrairement à ce que "la radio locale a colporté". Une radio locale que le président de l'APW n'a pas manqué de vilipender pour son manque "de professionnalisme". Se voulant plus explicite, il dira avec insistance que "c'est une radio qui est à la merci du pouvoir qui l'instrumentalise à des fins autres que l'intérêt de la population puisque ses représentants y sont exclus. Un seul son de cloche y est autorisé". L. O