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La tension persiste à In-Salah
APRÈS DEUX JOURS D'AFFRONTEMENTS
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2015

Hier encore, la spirale de la violence s'est de nouveau enclenchée au moment où les manifestants s'apprêtaient à tenir un rassemblement à la place Essoumoud pour dénoncer les violences de la veille.
Après deux longs mois de manifestations pacifiques, le mouvement des militants antigaz de schiste d'In-Salah a fini par tourner à de violentes émeutes. Les affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre, qui se sont déclarés pour la première fois avant-hier (samedi 28 février) au 59e jour du mouvement, se sont propagés dans toute la ville d'In-Salah.
Durant la journée d'hier, confirment des témoins, le centre-ville s'est
transformé en un véritable champ de bataille.
Les premières bombes lacrymogènes aurait été tirées (par la police) à sahat Essoumoud (place de la Résistance), où les manifestants s'apprêtaient, comme à l'accoutumée, à tenir leur rassemblement devenu quasi automatique depuis le 1er janvier 2015. "Après les évènements regrettables de la veille, les habitants, hommes et femmes, sont sortis en masse pour se rassembler (sahat Essoumoud, ndlr) et exprimer pacifiquement leur indignation face aux actes de violences auxquels ont eu recours les éléments de la gendarmerie pour réprimer nos concitoyens. Malheureusement, les éléments de la police, qui étaient postés aux alentours de place en face de la daïra, ont aussitôt commencé à tirer des bombes lacrymogènes pour nous disperser violemment. Dans le même temps, ils ont saccagé toutes les tentes qui y sont installées. Devant cette terreur, les citoyens ne pouvaient que fuir, dans tous les sens, pour se protéger. Et comme cela ne leur a pas suffi, ils ont même incendié le siège de la daïra. Un acte que les autorités tenteront certainement d'imputer aux citoyens", nous témoigne un manifestant, contacté par téléphone, qui a requis l'anonymat par peur de représailles.
Hier, rares étaient les personnes joignables dans cette ville chaudron où même, apprend-on de la même source, l'électricité était coupée. Au milieu de la journée, alors que les affrontements se poursuivaient un peu partout entre de jeunes manifestants furieux et les éléments de la police, un important groupe de citoyens s'est dirigé vers le commissariat dans le but d'appeler au calme. Selon nos sources, même le commandant de secteur de la wilaya de Tamanrasset était annoncé pour se rendre, dans la journée d'hier, à In-Salah.
Les manifestants, apprend-on d'une source locale, se sont néanmoins réappropriés la place de la Résistance au milieu de la journée et la police a cessé de faire usage de bombes lacrymogènes. Les soubresauts des affrontements violents déclarés entre les citoyens d'In-Salah et les forces de l'ordre remontent à la matinée du samedi dernier, lorsqu'un groupe de manifestants avait décidé d'observer un sit-in devant la base de vie de l'entreprise américaine Halliburton, installée à 10 km au nord du chef-lieu d'In-Salah.
L'acte se voulait une énième action pacifique pour réitérer le rejet de la population à la technique de la fracturation hydraulique que cette entreprise s'apprêtait, selon les militants antigaz de schiste d'In-Salah, à effectuer dans les puits-pilotes d'Ahnet, à une trentaine de kilomètres au sud de la ville.
Cependant, confirment des témoins, les éléments de la gendarmerie, en charge de sécuriser les lieux, ne se sont pas retenus pour empêcher violemment ce mouvement de protestation. Et depuis, c'est l'embrasement dans toute la ville d'In-Salah... Selon les manifestants, le passage à la violence est "un acte prémédité et programmé depuis déjà quelques jours" pour donner l'occasion aux services de sécurité de "casser le mouvement". "À aucun moment, nous n'avons incité à commettre des actes de violence. Au contraire, nous avons toujours privilégié la lutte pacifique et appelé sans cesse à la sagesse et au sens du civisme. Si l'on cherchait la violence, on n'aurait pas attendu deux mois pour le faire. Ce qui se passe aujourd'hui à In-Salah est programmé depuis plusieurs jours", regrette Abdelkader Bouhafs, un des membres du collectif citoyen dit "groupe des 22", à qui le contrôle du mouvement antigaz de schiste échappe désormais.
F .A.


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