C'est à Ali Benflis qu'échoira la présidence de l'Instance nationale de préparation du congrès constitutif du parti Talaiou El-Houriyet que l'ancien chef de gouvernement avait lancé, pour rappel, le lendemain du scrutin présidentiel d'avril 2014. L'Instance, qui sera formellement installée samedi 14 mars, sera composée, apprend-on de bonne source, de 160 à 180 membres. On apprend, également, auprès de la même source, que ladite instance sera démembrée en commissions et sous-commissions. Il y aura, précisément, 8 commissions réparties équitablement entre logistique et documentation."Chacune des huit commissions sera présidée par un membre fondateur du parti", nous est-il encore précisé. En procédant de la sorte, Ali Benflis et ses partisans s'assurent la maîtrise du processus fort délicat qui devra se solder par l'organisation, début juin prochain, du congrès constitutif national du parti. Les enjeux politico-organiques, même s'ils sont moindres que lors des renouvellements de structures, valent de telles précautions. À plus forte raison, dans le cas d'un parti qui a déjà fait sa réservation dans l'opposition politique nationale. Ali Benflis, qui officie déjà en qualité de porte-parole du parti naissant, a récemment clairement affirmé que la place de Talaiou El-Houriyet est parmi l'opposition. D'ailleurs, c'est le camp des opposants au pouvoir en place que Benflis a choisi de fréquenter assidûment depuis, notamment, la dernière élection présidentielle, animant le regroupement de partis de l'opposition, dénommé le Pôle des forces du changement (PFC), et activant, en cette qualité, au sein de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso). L'ancien chef de gouvernement, qui ne rate aucune occasion de tailler des croupières aux détenteurs actuels du pouvoir, a lancé le pari de tenir le congrès constitutif de son parti en à peine 6 mois après que l'administration lui eut délivré le quitus pour ce faire. L'installation de l'Instance de préparation du congrès constitutif sera suivie par la réunion, au courant du mois d'avril, de 4 congrès régionaux. Très présent dans les médias et actif au sein de l'opposition, Ali Benflis, ancien chef de gouvernement, et, par deux fois, candidat malheureux à l'élection présidentielle, une première fois en 2004 et une seconde en 2014, voit déjà son initiative partisane susciter l'intérêt des chancelleries étrangères. Ali Benflis a, en effet, reçu hier, au siège du parti, à Ben Aknoun, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, M. Andrew Noble. La rencontre a eu lieu à la demande de l'ambassadeur de Grande-Bretagne. Dans un communiqué rendu public à l'issue de la rencontre, Ali Benflis a souligné avoir abordé avec son hôte du jour l'état de la coopération bilatérale et son potentiel d'expansion. L'ancien chef de gouvernement a affirmé avoir "présenté son évaluation de la situation politique économique et sociale que connaît notre pays" et avoir aussi "informé le chef de la mission diplomatique à Alger du contenu et des objectifs du plan de sortie de crise qu'il propose et qu'il a porté à la connaissance de l'opinion publique nationale". S. A.I.