"Je tiens à rassurer aussi bien les étudiants que leurs parents que les retards enregistrés au niveau de la faculté des sciences seront rattrapés et qu'il n'y aura jamais d'année blanche et l'université n'a jamais été fermée." Malgré la reprise des cours à la faculté des sciences, le climat reste toujours tendu à l'université de Boumerdès, notamment à la faculté des sciences où des enseignants et le syndicat du Cnes continuent à manifester leur colère contre l'administration. Après avoir mis à exécution leurs menaces en organisant un sit-in devant le siège de wilaya, ces enseignants ne comptent pas baisser les bras pour empêcher le blocage des accès aux facultés par une poignée d'étudiants soutenus par deux organisations estudiantines qui continuent à "pourrir" la vie de tous les étudiants et des enseignants. La section locale du Cnes reproche à l'administration de continuer à gérer les flux des étudiants au détriment de la qualité de l'enseignement et l'accuse "de violer la loi par son laxisme en cédant aux chantages excessifs de quelques étudiants dont certains sont devenus agressifs et violents". Pour comprendre cette situation qui commence à inquiéter les parents d'étudiants, nous nous sommes rapprochés de Mme Ouiza Cherifi, recteur de l'université M'hammed-Bouguerra, pour donner sa version des faits et nous éclairer davantage sur ce conflit. Elle a tout d'abord rassuré les étudiants et leurs parents qu'il n'y aura pas d'année blanche pour les étudiants de la faculté des sciences. "Je tiens à rassurer aussi bien les étudiants que leurs parents que les retards enregistrés au niveau de la faculté des sciences seront rattrapés et qu'il n'y aura jamais d'année blanche et l'université n'a jamais été fermée", soutient-elle. Et elle précise que les cours, les travaux dirigés et pratiques se déroulent normalement dans la majorité des facultés et instituts où les examens du 1er semestre se sont déroulés dans de bonnes conditions. Pour Mme Cherifi, les perturbations enregistrées ces derniers jours sont circonscrites dans certains départements de la faculté des sciences où le flux des étudiants avoisine les 15 000. "Certains problèmes vécus durant l'année 2013-2014 ressurgissent encore cette année, avec les mêmes étudiants en situation d'échec, soutenus par certaines organisations estudiantines. Ils continuent de perturber le bon fonctionnement de l'établissement et ce malgré la bonne volonté des responsables académiques et administratifs." Elle rejette les accusations du Cnes quant à l'existence au sein de l'université d'un conseil non prévu par la réglementation. "Le conseil de direction est un organe de l'université prévu par l'article 28 du JO n°51 du 24 août 2003, et des tentatives de trouver des solutions aux problèmes pédagogiques ont été apportées via ce conseil", dit-elle, ajoutant que les conseils de discipline ont toujours fonctionné au sein de l'université et que leurs décisions ont été toujours respectées. Mme Cherifi souligne que "l'administration veille constamment à ce que la pédagogie appartienne aux pédagogues et à ce que les jurys de délibération restent souverains". Sur les problèmes socioprofessionnels des enseignants évoqués par le Cnes, elle dit avoir toujours pris en charge, dans les meilleurs délais, les préoccupations des enseignants. Concernant l'agression dont a été victime, il y a quelques jours, un enseignant, elle indique que le conseil scientifique de l'université, par le biais de communiqués réguliers, a toujours condamné tout acte de violence commis au sein de l'université. Interrogée sur les initiatives prises pour ne plus permettre la fermeture des accès des facultés, elle dit avoir saisi le wali pour dépêcher des policiers, non pas devant la porte mais dans les environs pour dissuader les perturbateurs à ne plus recourir à de tels procédés. Mme Cherifi souligne qu'elle a toujours évité de recourir à la justice pour ce genre de problèmes par crainte de débordements, comme cela a été le cas pour certaines universités. M. T.