Le ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou, annonce de Paris l'ouverture du capital de trois banques publiques. Intervenant au cours d'un séminaire organisé par UbiFrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises, le ministre des Finances a atteint la conviction que “face à un marché extrêmement dynamique, les banques publiques n'ont pas encore tous les métiers et toute l'expertise pour aller de l'avant”. Récemment, le ministre délégué à la Réforme financière, Karim Djoudi, soulignait, en marge d'un colloque maghrébin sur les systèmes de la télécompensation organisé par l'Abef, que la privatisation des banques publiques est “un élément important de la réforme financière”. Il avait soutenu que des manifestations d'intérêt ont été formulées à l'égard des banques publiques sans préciser l'identité exacte des intéressés. Il a tout de même précisé que ces manifestations d'intérêt émanaient “d'opérateurs des pays avec qui l'Algérie commerce le plus”. La France représente le premier partenaire économique de l'Algérie. Les banques publiques sont “actuellement assainies”, donc dans une situation à même d'intéresser les éventuels repreneurs. Le grand argentier du pays a également évoqué la loi sur les hydrocarbures en signalant que le gouvernement va remettre sur le tapis le projet de loi sur les hydrocarbures. Abdellatif Benachenhou affirme que les progrès en matière des petites privatisations, au profit des anciens salariés des entreprises ou d'entrepreneurs algériens, sont réels. Il reconnaît tout de même que “la grande privatisation pose des problèmes par les effectifs plus importants des unités industrielles”. Le ministre des Finances évalue l'épargne des ménages à près de 11 milliards de dollars. M. R. /APS