Une rencontre a été organisée samedi dernier au palais de la culture Abdelkrim-Dali de Tlemcen devant une assistance composée d'anciens élèves et de compagnons de lutte de cette militante et ancienne institutrice de la ville de Tlemcen, disparue le 18 janvier dernier. L'Association des élèves de l'EPS du collège de Slane, du lycée Bendjerzeb, des Medersas de Tlemcen plus connu sous le sigle de l'Ecolymet que préside M. Abderrahim Mesli a tenu, par devoir de mémoire, à rendre un vibrant hommage à titre posthume à Jacqueline Guerroudj, une moudjahida décédée le 18 janvier dernier à l'âge de 95 ans et inhumée au cimetière d'El-Alia. À cet effet, une rencontre a été organisée samedi dernier au palais de la culture Abdelkrim-Dali de Tlemcen devant une assistance composée d'anciens élèves et de compagnons de lutte de cette militante et ancienne institutrice de la ville de Tlemcen. Lors de son intervention, l'historien Mohamed Korso a qualifié Jacqueline Guerroudj de combattante emblématique. L'assistance a eu droit à plusieurs témoignages et des hommages rendus à cette moudjahida de première heure à l'image de Mekkaoui Hamza, l'actuel P/APC de la localité de Aïn Fezza et ancien élève de la regrettée, de Zoulikha Bekkadour, l'une de ses compagnons de lutte, Zahia Khelfallah, professeur Rabah Amrane qui remémorèrent dans un style historique, la vie de la combattante Jacqueline Guerroudj. Cette rencontre était donc de véritables retrouvailles des membres de l'association Ecolymet qui ont eu à cœur de fêter un tel évènement culturel et historique à la fois, et de débattre à la faveur d'un riche programme un pan de l'histoire de la révolution algérienne ponctué par une reconnaissance à juste titre du combat mené par Jacqueline Guerroudj cette femme combattante véritable algérienne qui a turbiné sans relâche pour l'indépendance de l'Algérie. Selon Benallal Mohamed adhérent de l'Ecolymet, Jacqueline Guerroudj est née à Rouen en France en 1919, de famille française, elle fit des études de droit et de philo, en 1942 elle a fut internée par les nazis avant d'atterrir à Tlemcen en qualité d'institutrice à Chetouane (Negrier) ensuite à Aïn Fezza avant de rejoindre le front en 1955. En 1951, elle épouse Abdelkader Guerroudji dit «Djillali», collègue de métier et tous deux avec la même idéologie, sont militants du parti communiste algérien. Jacqueline faisait parti du parti FLN en tant qu'agent de liaison dans les commandos de l'ALN. Arrêtée et condamnée à mort en 1957, comme elle avait échappé à la déportation nazie en 1942. Après 1962, Jacqueline poursuit une carrière de bibliothécaire à la faculté d'Alger. Jacqueline Guerroudj a publié Des douars et des prisons, un ouvrage qu'elle a publié en 1993 et qui se veut un témoignage sur sa vie d'enseignante. M. L.