Cinquieme chapitre : Malgré elle... Résumé : Dahmane n'est pas près d'arrêter son harcèlement. Un peu plus tard, son amie l'appelle pour lui apprendre qu'il y a un studio meublé. Maria est partante. Encore un nouveau départ. Elle est soulagée d'un fardeau. Ils allaient retourner à Alger, ville où elle avait grandi et connu son père. Malgré tout, elle continue de l'aimer au fond de son cœur... Maria reçoit un autre appel, mais cette fois de l'étranger. S'il avait attendu vingt-quatre heures de plus, il ne l'aurait pas trouvée. Le cœur serré, elle a l'impression de parler à un étranger. Une boule s'est formée dans sa gorge. Elle lui en veut tellement. - Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu étais bouleversée hier, dit-il. En quoi je peux t'aider ? - J'ai pensé à quitter le pays, lâche-t-elle. Je ne savais plus quoi faire et j'ai pensé à toi ! Mais je crois que c'était une erreur de ma part ! Je n'aurais pas dû te déranger... - Si tu veux de l'argent... - Non, non... Salem et moi n'avons pas besoin d'argent, répond-elle. Je voulais quitter le pays, mais je crois que mes problèmes vont se résoudre ! - Qui est Salem ?, l'interroge-t-il. - Mon fils... - Tu lui as donné mon prénom, alors que je ne suis pas mort ! - Dans le fond, si ! Elle raccroche brusquement. Elle regrette de l'avoir appelé. Elle n'aurait jamais dû. Il n'avait pas de sentiment pour elle, pour sa famille. Il était un étranger qui ne s'est jamais inquiété pour elle. - Non, je n'aurais pas dû ! Cette fois, lorsque le téléphone sonne, elle ne décroche pas. Elle sait que le fait de savoir qu'elle lui a donné son prénom l'a piqué. Il l'avait mal pris. Tant pis ! Il est temps de s'occuper de son fils et de finir ses bagages. Elle appelle le 19 et demande le numéro de la gare routière. De là, elle peut parler à un chauffeur de taxi. Elle lui demande de passer le lendemain à six heures. Si elle parvient à s'entendre avec lui, elle s'arrangera pour qu'il les prenne jusqu'à Alger. Sinon il les déposera à la gare d'où ils partiront en taxi collectif. Cela leur fera plusieurs heures de route. Elle y mettra le prix qu'il faudra. Elle ne veut pas voyager en bus et que Salem ait le mal de transport. Elle rappelle Dalila pour la prévenir de son arrivée. Dalila lui remet le numéro de l'agent commercial. Celle-ci promet de l'attendre à Rouiba. Elle lui donne un point de repère. Elle lui demande d'y aller dès qu'ils arriveront à proximité d'Alger. - Ne vous inquiétez pas, le studio est à vous ! Faites un bon voyage ! Je serais à votre disposition dès votre arrivée ! Le lendemain matin, comme convenu, le taxi se gare en face de chez elle. Le chauffeur de taxi est un homme âgé. Maria descend toutes ses affaires. Un quart d'heure plus tard, ils démarraient. Maria et Salem ont pris place à l'arrière. Son fils dort contre son cœur. - Est-ce que la cigarette vous gêne ? - S'il n'y avait pas mon fils, je n'y verrais aucun problème, mais il est petit. Vous pouvez vous arrêter quand vous voulez pour fumer, répond-elle. - Un peu de musique ?, propose-t-il. - Oui, mais pas trop fort... Le chauffeur glisse une cassette. De la musique chaâbi s'en échappe. Maria ferme les yeux et se laisse aller aux doux souvenirs. Yahia adore Amar Ezzahi. Tout dans sa vie la ramène à lui... (À suivre) A. K.