La charmante ville de Larbâa, seconde ville de la wilaya de Blida après Boufarik, a vécu, avant-hier, une nuit particulière et exceptionnelle, une nuit de liesse, après la qualification historique du club local en finale de la Coupe d'Algérie 2015, arrachée pour la première fois depuis sa création en 1941, et ce, après les tirs au but devant l'ASO Chlef. Juste après le coup de sifflet final de l'arbitre Abid Charef à la suite de la série des tirs au but qui a vu l'illustration du gardien du RCA, Fellah Ahmed, lequel a mis fin au rêve des Chelfaoua en arrêtant trois penaltys l'un après l'autre, toute la population de Larbâa est sortie dans la rue pour fêter à sa manière cet événement historique. Des cortèges de véhicules se sont formés dans les rues et des klaxons fusaient de partout. Des banderoles, des drapeaux, toute la ville était en blanc et bleu en cette nuit inoubliable dans la mémoire des Larbaouis. Dès leur arrivée à bord de leur bus à Larbâa, les coéquipiers de Zedam ont été accueillis comme des héros avec des youyous et des chants conçus spécialement à la gloire du premier club de la wilaya de Blida qui a atteint la finale de la coupe de la République. La ville de Larbâa s'est embellie de lumières multicolores causées suite à l'allumage d'une centaine de fumigènes par des supporters d'Ezzerga en liesse. La fête a duré jusqu'à une heure tardive de la nuit. Contacté par nos soins, le président de cette équipe de Larbâa, qui n'est autre que l'ancien joueur international de la fameuse équipe détentrice de la coupe d'Afrique 1990, Djamal Amani, tout content de son œuvre, les larmes aux yeux, a déclaré exclusivement à Liberté : "Je suis très content et très fier d'avoir procuré toute cette joie à une population qui méritait un tel événement pour sortir de l'anonymat et de son agonie. Dieu merci, on est entré dans l'histoire. On a démontré à plus d'un que le football revient aux footballeurs et non aux bricoleurs. Nous avons su, après le départ de 18 joueurs de l'effectif de l'année passée, construire une équipe complète soudée et solidaire dans ses trois compartiments grâce à un recrutement judicieux et une politique de formation des jeunes du cru. Malgré les insultes et les entraves en début de saison de la part d'un groupe de pseudo-supporters, manipulés et induits en erreur, auquels je pardonne d'ailleurs, voilà ce que je leur offre. On m'a fait du mal, et ils avaient même écrit sur une banderole qu'ils ont suspendue : "Président dégage, on ne veut plus de toi". Ces gens-là, je leur pardonne encore une fois et je leur offre en contrepartie une finale qui restera gravée dans leur mémoire. Je suis un président qui a joué au foot et qui a contribué en 1990 à la consécration de l'EN de cette époque à la coupe d'Afrique et qui aime sa ville et son équipe. Maintenant, je suis en train de hisser le club de mes premières amours au plus haut niveau. J'aime le RCA et je ne ménage aucun effort pour qu'il avance et se hisse dans la cour des grands." À une question relative à la finale que son équipe va jouer bientôt contre le MO Béjaïa, le boss du RCA répondra : "Ça sera, incha Allah, une grande fête entre deux équipes qui se connaissent bien, et qui ont accédé toutes les deux, la même année, en L1 Mobilis. C'est notre seconde saison en L1 Mobilis, donc ça sera une finale inédite, et que le meilleur gagne." Abordant le sujet des aides financières de l'APC et la prime qu'il va accorder à ses joueurs en récompense de la qualification en finale, Amani dira : "Moi, j'ai promis aux joueurs 40 millions de centimes pour cette qualification. S'il y a plus, je leur donnerai plus. Pour les aides de l'APC, le maire et son bureau étaient au stade et ont assisté à la demi-finale, mais ils nous ont signifié qu'ils n'ont rien à nous octroyer car ils n'ont pas d'argent. Nous, on espère une aide de la wilaya, de la DJS ou du gouvernement, car, franchement, notre équipe le mérite bien", a-t-il conclu. N .Z.