Le procureur de la République, Aksoum Abdelhamid, expliquera, pour sa part, les mesures à entreprendre pour consolider la relation magistrat/journaliste et du coup instaurer une culture juridique qui puisse contribuer à la promotion de la presse sans verser dans la diffamation, le sensationnel et le dénigrement. La cour de Tamanrasset a, dans le cadre du programme concocté par le ministère de tutelle pour le rapprochement entre la justice et la presse, abrité, jeudi, une journée d'étude avec pour thème "La magistrature et l'information". De prime abord, le président de la cour, Khelifi Abdelouafi, a mis en exergue l'importance de ce genre d'initiative dans la consolidation des relations entre les représentants des deux corporations à même de promouvoir l'information judiciaire au sein de la société. L'objectif consiste aussi à "mettre en exécution la stratégie issue des nouvelles réformes de la justice portant essentiellement une information judiciaire juste et objective", souligne M. Khelil qui a levé certaines ambiguïtés favorisant les interprétations inconvenantes du nouveau code de l'information, notamment celles relatives à l'article fixant les principes et les règles de l'exercice du droit à l'information et à la liberté de la presse. De son côté, le procureur général, Khalfoun Mourad, a parlé du rôle prépondérant joué par les médias en veillant sur le respect de la dignité des personnes, le secret de l'information judiciaire et la présomption d'innocence. Il explique à cet effet que "la rencontre magistrats/journalistes traduit la volonté de renforcer les passerelles de communication et de développer les liens entre les représentants des 3e et 4e pouvoirs de façon à faire prévaloir le principe de la liberté d'expression dans le contexte de la juridiction générale". Tout en rappelant la relation de complémentarité existante entre les deux corporations, le représentant du parquet général a invité la presse locale à accomplir sa noble mission en œuvrant pour le traitement de l'information judiciaire suivant les règles élémentaires de la déontologie et loin de toute partialité qui pourrait compromettre le travail de la justice. Il convient de noter que cette journée, ponctuée d'une série de communications sur la thématique, a vu également l'intervention du directeur de la faculté de droit et des sciences politiques du centre universitaire de la wilaya, du procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset et celle du juge d'instruction près le même parquet. Les intervenants qui se sont relayés dans la grande salle des conférences ont axé sur la liberté de la presse conformément aux traités internationaux relatifs à la préservation des droits de l'homme. Le procureur de la République, Aksoum Abdelhamid, abondera dans ce sens et expliquera, pour sa part, les mesures à entreprendre pour consolider la relation magistrat/journaliste, et du coup, instaurer une culture juridique qui puisse contribuer à la promotion de la presse sans verser dans la diffamation, le sensationnel et le dénigrement. à l'issue de la rencontre, à laquelle ont participé plusieurs magistrats et cadres judiciaires pour enrichir les débats, des recommandations ont été faites pour matérialiser la relation entre la justice et la presse. Les participants ont, premièrement, préconisé la formation de journalistes aux procédures judiciaires en vigueur et plaidé pour une presse spécialisée. En définitive, ils ont appelé les autorités concernées à l'installation du conseil supérieur de l'éthique et de la déontologie du journalisme qui devait normalement se faire "au plus tard" une année après la promulgation de la loi organique 12-05 du 12 janvier 2012 relative à l'information. R.K.