Un vibrant hommage posthume a été rendu samedi à la jeune étudiante de Tlemcen, Maliha Hamidou (1942-1959), militante de la cause nationale, morte sous la torture à l'âge de 17 ans, alors qu'elle activait dans les rangs du FLN. L'association culturelle Ecolymet qui milite pour le devoir de mémoire a organisé, à cet effet, une journée d'étude au lycée éponyme, au cours de laquelle plusieurs conférenciers ont retracé le parcours de cette combattante. Elle était plus particulièrement chargée d'assurer la collecte des fonds, de surveiller le mouvement des troupes françaises stationnées aux différents points de la ville et d'organiser des attentats aux points névralgiques avec jet de grenades pour faire le plus grand nombre de victimes parmi les parachutistes. C'est le 13 avril 1959, à la suite d'une dénonciation, qu'elle fut arrêtée chez elle par un commando des forces spéciales de la DST. Sous le regard impuissant de ses parents, elle fut emmenée de nuit au quartier général de la DST où elle subit les pires tortures avant que son corps ne soit criblé de balles alors qu'elle venait à peine de sortir de l'adolescence. Après son décès, ses parents ont dû également subir les affres des interrogatoires et de la torture. Ecolymet, qui regroupe d'anciens élèves des anciens lycées de Tlemcen et du collège de Slane, organise chaque année au mois de mai des journées "retrouvailles" pour rendre hommage aux intellectuels révolutionnaires. A. B