Ce processus connaît un grand retard eu égard au fait qu' à partir de l'an prochain, les Pme qui constituent l'essentiel du tissu industriel algérien, seront confrontées à une protection tarifaire beaucoup moins forte au profit des produits importés. Depuis la mise en route du programme d'aide à la mise à niveau des entreprises en 2002 jusqu'à fin octobre 2004, seuls 293 dossiers ont été introduits par les entreprises. 186 concernent les entreprises publiques et 107 sont des sociétés privées. Sur les 278 dossiers traités, 191 seulement ont été retenus pour bénéficier de l'aide au titre de la phase diagnostic. Le document du ministère de l'industrie cite, entre autres, Flash Algérie, les produits laitiers Trèfle, Biopharm Algérie, Batigec, Complexe moteurs tracteurs de Constantine, les produits Tristars, Cojek El-Walid Emballage, Parfums Wouroud, Continental Electronic, Ferphos, l'entreprises des eaux minérales de Saïda… 83 dossiers ont été rejetés concernant des sociétés déstructurées ou relevant de secteurs non industriels. Quant à la phase de mise à niveau, le ministère de l'industrie évoque 83 dossiers soumis (49 entreprises publiques et 34 privées). Le traitement a concerné 73 entreprises dont 69 ont été retenues pour bénéficier de l'aide du Fonds de promotion de compétitivité industrielle, 64 au titre du plan de mise à niveau et 5 limitées à l'étude de diagnostic. Le ministère de l'industrie soutient que le nombre assez réduit des dossiers soumis par rapport aux demandes retenues “s'expliquerait, en partie, par les délais de formalisation de ces dossiers qui se sont avérés relativement longs pour les entreprises, que ce soit pour la délivrance des attestations bancaires (pièce constitutive du dossier de mise à niveau) ou pour les réponses fournies à leur demande de crédit”. Beaucoup d'entreprises ont été déclarées inéligibles au dispositif La répartition sectorielle des 191 entreprises retenues dans le dispositif confirme les difficultés des entreprises du secteur textile et cuirs à répondre aux critères d'éligibilité au regard du nombre important d'entreprises relevant de ce secteur. Elles ne sont que neuf à être retenues. Alors que la branche agroalimentaire est concernée par 54 entreprises, mécanique-métallique 34, matériaux de construction, bois et liège 32, chimie, pharmacie, papier 20, plastique 15, électrique-électronique 15 et services d'appui 13 entreprises. 117 entreprises se trouvent au centre du pays, 48 à l'Est, 39 à l'Ouest, et 9 au sud. Le montant total de l'aide du fonds accordé à 64 entreprises, au titre du plan de mise à niveau, est de 1,968 milliard de dinars représentant près de 13% du montant global des investissements retenus, précise-t-on. L'aide moyenne est de 31 millions de dinars par entreprise. Selon le ministère de l'industrie, 40 entreprises ayant déjà réalisé l'étude de diagnostic ont présenté des demandes de paiement de l'aide du FPCI pour un montant global de 63,3 millions de dinars. 6 entreprises ayant réalisé plus de 30% de leurs investissements, au titre du plan de mise à niveau, ont présenté des demandes de remboursement de l'aide du FPCI pour un montant global d'environ 103 millions de dinars. Concernant la mise en œuvre des plans de mise à niveau, on avance des taux de réalisation de l'ordre de 23% par rapport au montant des investissements prévus et 36% par rapport à celui des investissements éligibles aux aides du fonds. Le programme de mise à niveau constitue une stratégie d'accompagnement des entreprises industrielles, publiques et privées, adoptée et mise en œuvre pour faire face aux nouvelles prescriptions découlant de l'ouverture des marchés et de l'intégration de l'économie algérienne aux espaces de libre-échange économique, notamment l'adhésion à la zone de libre-échange avec l'Union européenne. Le programme est entièrement couvert par les ressources du compte d'affectation spéciale du Trésor intitulé “Fonds de promotion de la compétitivité industrielle” à hauteur de 70% du coût de l'étude de diagnostic stratégique global, dans la limite de 3 millions de dinars, de 50% du montant des investissements immatériels et 15% du montant des investissements matériels financés sur les fonds propres ou 10% du montant des investissements matériels financés sur les crédits bancaires. Ce fonds est doté d'une enveloppe financière de 5,651 milliards de dinars (70 millions de dollars). 2 800 millions de dinars destinés aux entreprises et 2,850 milliards de dinars à la réhabilitation des zones industrielles et des zones d'activités. Les procédures sont consignées dans un manuel destiné aux acteurs concernés par le processus (ministère de l'Industrie, entreprises, banques, cabinets d'études et de conseils). La démarche à suivre par les entreprises, qui souhaitent bénéficier des aides financières du fonds, ainsi que les modalités de mise en œuvre et l'exécution des actions bénéficiant de ces aides y sont explicitement soulignées. M. R.