Les fabricants y ont été invités à venir exposer et commercialiser eux-mêmes leurs produits à des tarifs presque de sortie d'usine. L'idée d'installer des marchés de proximité dans plusieurs wilayas semble faire ses preuves sur la scène socioéconomique et commerciale du pays. L'offre proposée et les conditions qui y prévalent attirent une demande importante. Durant la première quinzaine du mois de Ramadhan, ces espaces commerciaux, enjolivés pour la circonstance, ont enregistré une grande affluence. Les ménages ont été indubitablement séduits par le niveau jugé "accessible" des prix pratiqués. La disponibilité aussi riche que variée de produits alimentaires et agricoles, affichés à des tarifs à la portée de toutes les bourses, a créé une ambiance plutôt sereine contrastant avec les périodes de tension et de vaches maigres vécues dans un passé récent. C'est ce que vit actuellement, d'ailleurs, le marché implanté dans l'enceinte du siège de l'Ugta. Environ 71 stands ont été mis à la disposition des familles. Les prix suggérés affichent une réduction qui varie entre 20 et 25%, voire 50%, par rapport à d'autres marchés. Tout s'y vend. Des fruits et légumes jusqu'aux produits de large consommation, en passant par les appareils électroménagers, les détergents, les ustensiles de cuisine... Bref, l'éventail est très vaste. Le secret de la réussite de cette opération — les témoignages des consommateurs le confirment — réside vraisemblablement dans l'élimination des intermédiaires qui s'"invitent" à chaque fois dans l'acte de vente entre les producteurs et les acheteurs, donnant libre cours à la spéculation. Cette fois-ci, l'initiative, somme toute louable, est l'œuvre de l'Ugta, en collaboration avec le ministère du Commerce, qui a convaincu les fabricants à venir exposer et commercialiser eux-mêmes leurs productions. Les opérateurs économiques qui ont répondu à l'appel étalent ainsi leurs produits à des tarifs presque de...sortie d'usine, au grand bonheur des ménages. Pour cette 5e édition, les organisateurs ont voulu encourager la production nationale en s'inscrivant en droite ligne avec les visées de la campagne "Consommons algérien", lancée par le ministère du Commerce. Il est admis que la création de ce type de marchés a constitué une bouffée d'oxygène pour les citoyens aux bourses moyennes, notamment en ce mois de grande consommation. Mieux, les autorités ont créé toutes les conditions nécessaires pour que les Algériens puissent passer le mois sacré sans pression et sans frénésie. L'objectif recherché est d'améliorer le pouvoir d'achat des ménages, de sensibiliser le client à consommer algérien et de lui inculquer, par là même, quelques notions de patriotisme économique. L'action se veut aussi une occasion pour mettre un terme aux importations anarchiques et superflues et de revoir les capacités de production nationale. Au consommateur, en revanche, de ne pas s'improviser en revendeur et de constituer des stocks ; marchandise qu'il (re)commercialisera ensuite sur d'autres marchés au moment qu'il juge opportun... B. K.