La réunion, tenue avant-hier, au siège du Front pour la justice et le développement (FJD) entre les animateurs de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), a été une occasion pour les présents de réaffirmer leur engagement "à travailler dans une totale cohésion" pour atteindre l'objectif tracé, à savoir la transition démocratique. Par cette déclaration, les membres de la Coordination excluent une éventuelle sortie d'un quelconque parti de ses rangs, surtout après la montée au créneau de la formation de Djaballah contre son allié le MSP. Et par là même, ils réaffirment l'inexistence de dissensions internes qui pourraient altérer le consensus né au sein de cette structure qui regroupe l'opposition politique. "Les membres de la Coordination se sont entendus à poursuivre le travail dans la cohésion afin de réaliser les objectifs communs et sur lesquels ses membres se sont mis d'accord", écrivent-ils dans une déclaration rendue publique à l'issue de la rencontre. "Après un débat riche et responsable, les membres de la Coordination réaffirment leur attachement au travail politique commun dans le cadre de la CLTD et la déclaration de Mazafran comme solution à la crise politique du pays", précisent-ils encore dans leur déclaration. Pour Abderrezak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), la réunion "était une totale réussite". "À l'issue de cette rencontre, a-t-il dit, nous avons réitéré notre engagement à travailler ensemble." M. Makri a précisé que concernant les actions de la Coordination pour la rentrée sociale, une autre rencontre est prévue entre les membres de la CLTD pour arrêter un plan d'action. "Ces actions pacifiques, a-t-il souligné, se résument à des sit-in, des manifestations, des rencontres de proximité avec les citoyens, des conférences..." Le président du MSP a ajouté que chaque parti fera des propositions à soumettre au débat lors de la rencontre des membres de la Coordination. Il a tenu à préciser que "le pays a déjà entamé la crise", et que "tous les signaux sont au rouge". La CLTD prophétise sur la prochaine rentrée sociale et prédit une rentrée mouvementée, car "des mauvais signes apparaissent à l'horizon". La CLTD a, encore une fois, réitéré son appel à une transition démocratique "négociée". La proposition, estiment ses initiateurs, "évitera au pays des dérapages périlleux", car "la situation actuelle est porteuse des plus grands dangers". Il faut souligner qu'Abdallah Djaballah a assisté à la réunion tenue, lundi, au siège de sa formation à Alger, lui qui avait pour habitude de déléguer un autre responsable de son parti pour ce genre de rencontres. Le RCD, Jil Jadid, Ennahda, le MSP, le FJD et Ahmed Benbitour ont tous pris part à cette rencontre. M.M.