Maintenant, le calme est revenu et la situation sécuritaire est en constante amélioration, permettant au secteur du tourisme de reprendre sa place d'antan. Si la période caractérisée par la décennie noire a été durement ressentie par les populations de la ville de Bouhanifia, principalement celles qui activent dans le secteur du tourisme, la situation actuelle est qualifiée de mitigée. En effet, la capitale thermale a toujours enregistré à un rythme régulier la grande affluence antérieurement à cette période. À cette époque, les touristes, les curistes, les gens venus pour la journée afin de prendre un bain chaud et ceux de passage se distinguaient et leur présence ne passait pas inaperçue. Pour cause, ils étaient trahis par l'usage des différents langages spécifiques à chaque région, tout comme les plaques minéralogiques des véhicules, bus et autocars qui déferlaient vers la station. Toutefois, ces mouvements ont été stoppés net tout au long de la période au cours de laquelle le terrorisme dominait outrageusement dans la région. Cette situation a eu un impact négatif sur la fréquentation des infrastructures hôtelières, et les activités commerciales ont sensiblement diminué, au point où certains commerçants, gagnés par le découragement, avaient décidé de tout vendre et quitter la ville thermale. Toutefois, maintenant, le calme est revenu et la situation sécuritaire est en constante amélioration, permettant au secteur du tourisme de reprendre sa place d'antan. Outre les curistes qui bénéficient d'une prise en charge de la Cnas, la ville se distingue par une bonne affluence qui s'est traduite par la hausse du taux de remplissage des établissements hôteliers privés ou publics et donc sur la fréquentation des bains de la station. Et comme toujours en pareille circonstance, ce regain d'intérêt affiché par une clientèle attirée par les eaux thermales a eu une incidence sur les prix qui se sont envolés. À titre référentiel, les prix des chambres simples varient entre 3000 et 5000 DA en fonction des établissements et des commodités qu'ils proposent aux clients. Dans ce contexte, le parc hôtelier de la ville de Bouhanifia composé de 39 établissements se distingue par la station thermale, le grand hôtel et l'hôtel Béni Chougrane, des établissements considérés à juste titre comme étant réservés à une clientèle particulièrement aisée, eu égard aux prix affichés. Ces dépenses presque obligatoires pour les visiteurs viennent s'ajouter aux droits de stationnement fixés à 100 DA et la consommation d'un repas de pas moins de 1000 DA, alors qu'un café simple est taxé à 50 DA. Et pourtant, nos gouvernants évoquent chaque fois le tourisme populaire. Abdelkader B.