Au cours de ce grand événement, une société internationale sera créée pour intervenir en cas de catastrophe. Consciente de son rôle d'acteur majeur sur la scène énergétique dans le continent , l'Algérie s'apprête à organiser une grande manifestation qui verra la participation d'au moins 35 pays et 15 ministres africains. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'énergie, M. Chakib Khelil, au cours d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Il est attendu la participation, du 16 au 17 février, de 200 entreprises et organisations locales et internationales au cours du second congrès africain du pétrole. Soit davantage que le premier qui s'est tenu à Tripoli en Lybie et qui a regroupé 70 participants. La manifestation est sponsorisée par de grands groupes pétroliers présents en Algérie tels que BP et l'Eni. Ce qui veut dire que des groupes pétroliers internationaux importants seront de la partie. Le ministre de l'énergie a ajouté qu'il est prévu la création d'une société internationale au cours de l'évènement avec comme actionnaires, les principales compagnies pétrolières de l'Afrique pour intervenir en urgence, en cas de grave pollution marine en mer Méditerranée (ou sur la façade atlantique). Une catastrophe du genre du Prestige peut se produire en Afrique. Il s'agit de se doter de moyens communs pour parer à des risques majeurs, par exemple, une éventuelle grave pollution marine, c'est-à-dire un déversement de quantités importantes de brut en mer dû à un accident ou un naufrage de pétrolier sur le continent. Il en ressort également que la conférence sera centrée sur les thèmes principaux suivants : les initiatives stratégiques des producteurs en matière de gestion et prévention des pollutions côtières, la normalisation en matière de revenus pétroliers et gaziers, les expériences des sociétés pétrolières en Afrique, les stratégies pour réduire les gaz torchés, ainsi que les défis et perspectives de la formation des ressources humaines. La manifestation s'inscrit sous le sceau du développement durable. D'une superficie de 4 000 mètres carrés, une exposition partie intégrante de la manifestation qui sera ouverte le 14 février à la Safex, et qui offrira aux sociétés présentes de nouer des contacts et de promouvoir leurs produits et/ou services. Le président de la République ouvrira, lui, la conférence le 16 février par une allocution qui affichera, en principe, l'intérêt de l'Algérie pour le développement de la coopération dans le domaine et l'importance de l'intégration énergétique du continent à travers notamment les interconnexions et les autres infrastructures de transport de l'énergie. Sur ce point, le ministre de l'énergie a indiqué que le projet de gazoduc entre le Nigeria et l'Algérie appelé Nigal, destiné à l'Europe, a avancé. Les deux parties sont parvenues à un accord pour recruter un consultant international en vue de lancer l'étude de faisabilité du pipe. Le ministre de l'énergie a insisté sur la formation des cadres africains dans le domaine de l'énergie et la constitution de bases de données, tâches importantes, auxquelles s'attelle, actuellement, la commission africaine de l'énergie. “Sans ces deux facteurs, l'Afrique n'avancera pas dans le domaine de l'énergie”, a-t-il souligné. N .R