Le SNTE considère que les changements effectués par le directeur de l'éducation au niveau de certains services "ne sont que de la poudre aux yeux du moment que les cadres corrompus bénéficient toujours de l'immunité, au sein de la direction de l'éducation". Dans un communiqué rendu public, avant-hier, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a condamné "les irrégularités commises au détriment des travailleurs du secteur de l'éducation de la wilaya de Batna". Le SNTE considère que les changements effectués par le directeur de l'éducation au niveau de certains services "ne sont que de la poudre aux yeux du moment que les cadres corrompus bénéficient toujours de l'immunité au sein de la direction de l'éducation". Et dans le but de réaliser un pas qualitatif et d'améliorer les services, poursuit le communiqué, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation préconise une restructuration qualitative de "certains services à la tête desquels se trouvent des cadres ayant passé de longues années dans les mêmes fonctions bien qu'ils aient failli à leur mission". M. Salem Mahran, secrétaire général du SNTE, joint par téléphone nous dira que "la direction est aussi appelée à mettre à exécution ce qui a été indiqué dans le procès-verbal de la séance de travail tenue conjointement avec le syndicat le 22 avril passé. Notamment le contenu de l'article 5". À ce propos, notre interlocuteur nous a expliqué que cet article conçu en présence de la commission paritaire, et qui prend en compte les intérêts de l'employé, n'est pas appliqué. Puisque les employés de l'administration, en l'occurrence des adjoints de l'éducation, des directeurs et des conseillers de l'éducation, affectés à des postes dans le but de pallier le manque dans certains établissements scolaires, n'auraient pas pu, une année après, regagner leurs postes initiaux alors que c'est de leur droit. Et ce, malgré les doléances desdits employés auprès de la tutelle. M. Mahran nous citera en exemple le cas de M. S., professeur d'éducation physique, lequel aurait fait l'objet d'une décision abusive. Le SNTE aurait adressé une correspondance au directeur de l'éducation pour une reconsidération de la nomination de ce professeur dans un autre établissement que celui où il exerçait, sous prétexte de réduction d'un poste alors que l'étique professionnelle voudrait qu'il y ait application du barème adéquat. Ce qui n'aurait pas été respecté. Cette correspondance n'aurait pas eu de suite, selon la même source. Par ailleurs, les adjoints d'éducation ayant participé à un concours promotionnel au mois de mars écoulé seraient toujours dans l'attente de la publication de la liste des candidats retenus. De son côté, M. Hamza Lammouchi, attaché de presse de la direction de l'éducation, répliquera que "la majorité des doléances, les plus importantes en tout cas, ont été satisfaites". Ajoutant que "le directeur de l'éducation et le secrétaire général sont disposés à discuter, avec l'autre partie, les situations en suspens, et ce, dans l'intérêt commun du secteur, immunité notamment celui des élèves". L. M.