Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) fait appel aux entreprises algériennes qui voudraient investir dans le tissu industriel et lancer des partenariats avec les futures usines de montage de voitures en Algérie. À l'initiative du groupe Ival, que préside Mohamed Baïri, un séminaire, le premier du genre, a été organisé, jeudi dernier à l'hôtel El-Aurassi sous la thématique de la sous-traitance dans le véhicule industriel. Pas moins de 250 personnes, 52 sous-traitants, des experts de l'industrie, le ministère de l'Industrie et le président du groupe Iveco, ont pris part à cette rencontre dédiée à l'avenir de la sous-traitance dans le domaine de l'automobile. Importante niche ayant échappé au contrôle de l'Etat, la pièce de rechange, toutes branches confondues, constitue un marché de 4 milliards de dollars. Dans son allocution. M. Baïri a estimé qu'il est temps "de sensibiliser les entreprises locales à s'inscrire dans le triptyque normes-délais-qualité afin de concurrencer les entreprises étrangères et élever le taux d'intégration." Se référant aux prévisions relatives à la création d'emploi, soit 20 000 recrues, M. Baïri a rappelé que "l'Algérie recèle un potentiel de sous-traitants énorme. Il suffit qu'ils se manifestent. On les accompagnera tant au niveau du FCE qu'au niveau des constructeurs. C'est comme ça que nous pourrons créer un écosystème automobile et convaincre les firmes automobiles à s'installer en Algérie dans la durée. C'est un processus long et progressif." De son côté, Abdelghani Mebarek, représentant du ministère de l'Industrie, a révélé que "la sous-traitance occupe une place centrale dans cette démarche". Il révélera qu'un avant-projet de loi sur la PME est en voie de discussions alors qu'un Centre national de la sous-traitance verra le jour dans un futur proche. il affirmera aussi que son ministère a identifié 4 bourses régionales de la sous-traitance. Celles-ci seront organisées en grandes PME alors que 5 clusters (réseautage de la sous-traitance) sont en voie de création, dont les fabriques de matière plastique et la mécanique de précision. Pour sa part, le président du groupe Iveco, Pierre Lahutte a noté "l'enthousiasme exprimé par les entreprises algériennes et la volonté politique du gouvernement à concrétiser des projets à valeur ajoutée." Le séminaire a également été une opportunité à deux panels de vulgariser, tant sur le plan technique que financier, le projet de Bouira et la sous-traitance de manière générale. En ce sens, les intervenants ont indiqué que le marché des véhicules routiers représente 4 milliards de dollars d'importation en Algérie. Ce genre d'usines réduirait sensiblement ces coûts et permettrait de créer une dynamique locale avec 300 nouveaux sous-traitants et porter le taux d'intégration à 45 et 55%. S'agissant de l'activité de montage, les textes d'application inhérents au nouveau cahier des charges de montage des véhicules ne verront le jour qu'en avril 2016. F.B.