Le risque Algérie n' a pas évolué cette année. Les organismes de crédit à l'exportation de l'OCDE, réunis le 21 janvier dernier, maintiennent le risque Algérie au niveau 4, un assez bon risque. Ce niveau est comparable a celui du Maroc alors que la Tunisie est classée 3 sur l'échelle du risque pour l'assurance-crédit de l'OCDE qui en compte sept. C'est ce qui ressort du nouveau classement Ocde. La Coface, l'agence d'assurance crédit française attribue à l'Algérie le même niveau de risque en 2005 . Seulement, elle classe le risque privé à la note B, soit l'échelle 5. La Coface parle de “Pays sous surveillance avec implication positive depuis décembre 2004”. L'environnement économique et financier bénéficie d'une conjoncture pétrolière extrêmement favorable qui permet d'utiliser pleinement les capacités de production, tandis que les prix du baril demeurent élevés. L'accroissement des recettes pétrolières donne aux autorités les moyens de poursuivre une politique budgétaire de soutien à l'activité du secteur non pétrolier. Dans ce contexte, l'économie enregistre des taux de croissance soutenus. Les revenus en devises atteignent un montant inégalé renforçant la situation financière extérieure et contribuant à l'accumulation des réserves. En outre, la dette extérieure poursuit sa décrue. Cette bonne orientation de l'économie devrait se poursuivre en 2005. “Cet environnement est favorable aux entreprises dont le comportement de paiement s'améliore” note la Coface. Le secteur privé, souligne-t-on, reste cependant insuffisamment développé, contraint par les rigidités administratives et les carences du secteur bancaire ainsi que par la concurrence d'un secteur industriel public non rentable. Du point de vue de la Coface “les réformes structurelles visant à diversifier l'économie et à moderniser l'appareil productif ont peu avancé au cours des dernières années. Le processus risque d'être encore lent, compte tenu des résistances sociales et politiques”. M. R.